C’est la première fois que la pré-COP et la COP sont organisées dans deux pays différents. Le Chili et le Costa Rica s’étaient portés volontaires après le désistement du Brésil pour l’organisation de la COP 25. Environ 1.500 personnes, acteurs politiques, sociaux et environnementaux, vont se réunir pendant trois jours, dans la banlieue de San José au Costa Rica pour cette pré-COP qui prend fin aujourd’hui. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) rappelle que les émissions mondiales des gaz à effet de serre doivent baisser d’environ 45% par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030 pour atteindre le «zéro net» vers 2050. Cet objectif permettrait de limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5 ° C comme convenu dans l’Accord de Paris qui avait couronné la COP 21 en 2015 en France. «L’ambition environnementale est rentable. Chaque pays procédera à ses propres évaluations à la lumière de ses expériences et de sa situation. Le Costa Rica est un laboratoire de décarbonisation qui prouve que les objectifs ambitieux en matière de décarbonisation sont également de bonnes affaires économiques», a déclaré le Président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada. La Pré-COP s’est s’articulée autour de trois thèmes : les villes et la mobilité électrique, les solutions basées sur la nature et l’économie bleue. Selon la CCNUCC, le Costa Rica a présenté un plan pour la décarbonisation de son économie d’ici 2050. «Le pays couvre environ 99% de son électricité à partir de sources d’énergie propres et renouvelables», fait savoir la CCNUCC. En septembre, le pays a reçu le prix «Champions de la Terre» 2019 du PNUE, la plus haute distinction environnementale des Nations unies, pour son rôle dans la protection de la nature et son engagement en faveur de politiques ambitieuses de lutte contre le changement climatique. Cette pré-COP se déroule après que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prédit qu’avec un réchauffement moyen compris entre 1,5 et 2°C, comme fixé par l’Accord de Paris, 4 à 8% des vertébrés perdraient leur habitat naturel, ce taux est compris entre 8 et 16% pour les plantes. Les prises annuelles de la pêche baisseraient jusqu’à 3 millions de tonnes. «Du point de vue des lois de la physique et de la chimie, la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent», a toutefois rassuré le Giec.
Mobilité électrique, solutions basées sur la nature et économie bleue au menu de la pré-COP 25
C’est aujourd’hui que prend fin, au Costa Rica, la pré-COP 25 consacrée aux meilleures pratiques pour limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5°C et à l’adaptation aux effets du changement climatique. La COP proprement dite aura lieu au Chili du 2 au 14 décembre.
Samir Benmalek
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09 Octobre 2019
À 19:10
