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«Modernités arabes, de la modernité à la globalisation» de Khalid Zekri

«Modernités arabes, de la modernité à la globalisation» est le livre de Khalid Zekri, professeur à l’Université de Meknès et président de l’Association culturelle Tafkir, publié aux éditions La Croisée des chemins.

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L'essai de Khalid Zekri, «Modernités arabes, de la modernité à la globalisation», a un triple objectif. Il rend d’abord compte des discours modernistes et contre-modernistes qui ont marqué la rencontre du monde arabe avec les Empires européens. Ensuite, il opère une critique des conséquences de l’hégémonie occidentale sur les cultures postcoloniales. Enfin, il analyse les formes de réappropriation de soi et les nouvelles subjectivités qui remettent en question le fantasme du «comme un» dans les contextes arabo-islamiques.
Il y est également question d’une politique de la multiplicité des appartenances à l’ère de la globalisation. «Cet essai doit beaucoup, d’une part, à mes séjours en tant que professeur invité dans des universités allemandes et, d’autre part, à des colloques que j’ai co-organisés avec mes collègues en Allemagne, en France et au Maroc», écrit Khalid Zekri. «Modernités arabes, de la modernité à la globalisation» est issu des séminaires dispensés par Khalid Zekri en tant que professeur invité dans les universités de Leipzig, Mannheim et Aix-la-Chapelle.
Cet ouvrage met en relief le paradigme d’une modernité disjonctive au-delà du dilemme dichotomique tradition arabo-islamique ou modernité occidentale. Le dépassement de ce dilemme s’inscrit dans un double mouvement : relativiser le singulier de la modernité occidentale, érigé en paradigme universel, et proposer une réflexion sur la modernité hétérogène venue d’Occident et d’ailleurs.
Sans nier son rapport à la modernité occidentale, la modernité disjonctive intègre différents modes de vie et d’expression de provenance diverses. Elle est disjonctive, car elle fonctionne par prélèvement. Elle n’est ni une stricte répétition de la tradition arabo-islamique, ni une identification totale à la modernité occidentale : elle tient partiellement de l’une et de l’autre tout en étant encerclée par les deux. L’auteur souligne que cet encerclement est poussé à son paroxysme dans les sociétés qui ont connu l’expérience historique opprimante et assimilationniste des cultures coloniales. Une telle expérience a donné lieu à des articulations épistémologiques et culturelles qui tentent, non sans difficulté, de répondre autrement aux injonctions du monde contemporain. L’auteur aborde dans son essai plusieurs questions, telles que «Que signifie participer à plusieurs temporalités et être façonné par plusieurs cultures ?», «Comment entrer en relation féconde avec l’altérité du monde moderne et accepter une identité en devenir, construite sur le principe de l’ambivalence productive, sans forcer l’Histoire ?», «Comment avancer tout en transformant le refoulé de l’Histoire en force créative et projective ?», «Comment la globalisation a-t-elle changé ou reconfiguré les contextes de construction du sens dans les sociétés arabes ?» «Quelles sont les répercussions de la globalisation sur les concepts, les valeurs, les désirs, les peurs et les espoirs qui marquent le monde arabe ?».  

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