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Un nouveau débrayage paralyse les établissements hospitaliers

Les établissements de santé publique sont de nouveau paralysés par une grève organisée à l’initiative du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Ce débrayage, observé depuis hier, devra se poursuivre aujourd’hui et touchera tous les établissements hospitaliers, à l’exception des services d’urgences et de soins intensifs.

Un nouveau débrayage paralyse les établissements hospitaliers
Les médecins du secteur public ont manifesté hier à Rabat en portant des gilets noirs. Ph. Kartouch

Une énième grève nationale paralyse le secteur de la santé publique depuis hier. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a appelé à cette grève le 22 avril dernier dans le cadre de la cinquième étape de son programme de protestation, le but étant d’inciter le ministère de tutelle à satisfaire les doléances des médecins. Cette grève générale, entamée hier et qui se poursuit aujourd’hui, intervient après une série de débrayages organisés par ce syndicat. Il touchera tous les établissements de santé publique à l’exception des urgences et des soins intensifs. Mais cette fois, les médecins semblent bien déterminés à aller jusqu’au bout pour mettre la pression sur le ministère. C’est pourquoi ils accompagnent cette grève par le dépôt de démissions collectives. Un millier de démissions auraient été déposées ainsi dans les différentes régions du Royaume. Selon M. Montadar, ces protestations interviennent pour inciter le gouvernement à examiner les revendications de cette catégorie professionnelle et engager les actions nécessaires pour les satisfaire. En effet, et comme nous le confirme le président du Syndicat, la dégradation des conditions et des moyens de travail rendent encore plus difficile la tâche du médecin. Du côté du ministère de la Santé, on essaie de mettre en avant les efforts fournis pour renforcer les moyens alloués au secteur. Lors de la séance de questions orales organisée mardi dernier au sein de la Chambre des conseillers, le chef de ce département a indiqué que des efforts importants ont été consentis par son département pour répondre positivement aux revendications des médecins. Anas Doukkali a rappelé, à titre d’exemple, la hausse du nombre des postes d’internat qui est passé de 145 en 2017 à 700 en 2019.
S’agissant des doléances relatives à l’amélioration des conditions de travail des médecins, le ministre a rappelé qu’il existe un programme de réhabilitation des hôpitaux parallèlement à la mobilisation de 800 millions de dirhams chaque année pour l’acquisition de matériel médical, soulignant que 92% des hôpitaux disposent de tous les équipements nécessaires.
Le ministre a par ailleurs fait savoir que le dialogue social est toujours engagé avec toutes les parties concernées. Abordant la question des démissions collectives, le ministre a indiqué qu’aucune suite administrative ou juridique ne leur a été donnée. «Les médecins poursuivent leur travail et s’ils souhaitent démissionner, ils peuvent le faire individuellement et le ministère tranchera à ce moment au cas par cas et selon les besoins», conclut-il.

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