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Mardi 19 Mars 2024
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Nouveau record d’émissions mondiales de CO2

Les rapports sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre se suivent et se ressemblent comme «deux gouttes de pétrole». Le dernier en date, émanant du géant pétrolier britannique BP, indique que les émissions de CO2 ont augmenté de 2% en 2018, la hausse la plus forte depuis sept ans. En 2017, on parlait déjà de «record».

Nouveau record d’émissions  mondiales de CO2

«Il y a un décalage de plus en plus grand entre l’exigence d’actions contre le changement climatique dans nos sociétés et les progrès réalisés en la matière, avec une demande d’énergie et une hausse des émissions carbone au plus haut depuis des années», a souligné Spencer Dale, économiste en chef du géant pétrolier britannique BP, suite à la publication d’un rapport indiquant que les émissions de CO2 ont augmenté de 2,0% dans le monde en 2018, «la hausse la plus forte depuis sept ans».
Ces résultats confirment la crainte de voir le réchauffement climatique moyen s’achemine vers les +3 °C, bien loin des objectifs de l’Accord de Paris sur la Climat qui ambitionne de contenir ce phénomène entre 1,5 et 2 °C. En 2017 déjà les émissions de CO2 étaient qualifiées de «record».
Les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter à tel point que 2017 a été qualifiée d’«année de tous les records». Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, la concentration atmosphérique en CO2 a atteint une moyenne de 405 parties par million (ppm), soit 2,2 ppm de plus par rapport à 2016. Pour le méthane et le protoxyde d’azote (puissants gaz réchauffant), les augmentations sont respectivement de 254 et 121% comparativement aux niveaux préindustriels, en 1750. Aussi, et pour se rapprocher de l’Accord de Paris, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié un rapport sur l’impact du réchauffement planétaire au-delà de 1,5 °C : «pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, il faudrait modifier rapidement, radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société (...) Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45% par rapport au niveau de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un bilan nul des émissions aux alentours de 2050», a conclu le Giec. Selon le dernier rapport de BP, la demande d’énergie dans le monde a progressé, quant à elle, de 2,9%. La consommation et la production d’énergie renouvelable ont augmenté pour leur part de 14,5%, proche du record enregistré en 2017, mais elles ne représentent que le tiers de la hausse totale de la demande énergétique souligne BP. 

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