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Le huitième de finale aller de la Coupe Mohammed VI, opposant le Raja au Wydad de Casablanca samedi en soirée, s’est terminé sur un score de parité (1-1). Le complexe Mohammed V de Casablanca était complètement recouvert de rouge et de vert, à 2 heures du coup d’envoi de ce derby inédit (disputé pour la première fois en nocturne) entre les deux éternels rivaux. Le Raja se présentait avec une équipe presque au complet, alors que le WAC déplorait plusieurs absences. En effet, Walid El Karti, Salaheddine Assaïdi et Aymane Hassouni ont été laissés sur le banc, tandis que Mohamed Nahiri et Abdellatif Nousseir étaient carrément suspendus. Le coach serbe Manojlovic a donc opté pour Tighazoui, El Amloud, El Moutarajji, Gaddarine et Nakkach pour remédier à ces absences.
Patrice Carteron, lui, comptait sur l’ensemble de ses joueurs, exception faite de Mahmoud Benhalib (sanction disciplinaire oblige). Il a quand même choisi de garder son capitaine Mouhcine Metouali sur la touche. Fidèle à ses habitudes, le derby casablancais a démarré avec un quart d’heure de jeu crispé et de duels musclés entre le Raja et le Wydad. La bataille a surtout concerné le milieu de terrain, où les relayeurs et les récupérateurs des deux équipes se sont livré une lutte acharnée. Le Raja de Casablanca a ensuite pris l’initiative et a été le premier à atteindre le carré adverse, avec un premier tir cadré pour Sanad El Ouarfali. Rahimi et Malongo, également très actifs en attaque, ont failli faire mouche sur plusieurs actions.
En face, le Wydad confiait la transition vers l’attaque à Ismaïl El Haddad et à Amine Tighazoui, alors qu’Ayoub El Kaâbi demeurait excentré en pointe. Les coups de pied arrêtés n’ont pas été exploités de la meilleure des façons aussi, ce qui a maintenu le score intact au bout de la première demi-heure de jeu. À la 33e minute, Badr Banoune ratait complètement sa couverture et permettait à Ayoub El Kaâbi de lancer Ismaïl El Haddad devant la cage vide. L’ailier du WAC transformait sans trembler et ouvrait le score pour les Rouges, qui ont ensuite calmé les ardeurs des attaquants rajaouis pendant le restant de la première période.
Le coaching de Carteron remet les pendules à l’heure
Le staff du Raja a donc décidé de réagir sans attendre la mi-temps et a effectué un premier changement dès la 40e minute, avec l’entrée en jeu d’El Arjoune à la place de Boutayeb (44e). Le capitaine Metouali prenait également sa place sur la pelouse à partir de la 45e minute. Les Verts ont ainsi refoulé la pelouse du complexe Mohammed V tout en puissance après le passage aux vestiaires. Ils parvenaient, de ce fait, à rétablir la parité dès la 50e minute, par le biais du Congolais Fabrice Ngoma d’un tir dans la surface du WAC. La rencontre s’est ensuite poursuivie comme elle avait démarré : un léger avantage en termes de possession pour le Raja, alors que le Wydad concentrait ses efforts sur les contre-attaques, boosté par la rapidité d’El Haddad, de Tighazoui et d’El Kaâbi.
Le coaching de Patrice Carteron a conforté cette situation, car l’entrée en jeu de Metouali et d’El Arjoune a permis au Raja de dominer la ligne médiane. Ben Malongo est ensuite passé tout près du 2-1, avec une reprise de la tête à 2 mètres de la ligne du but du WAC, mais la vigilance de Réda Tagnaouti a maintenu le score à 1-1. Les frères ennemis de Casablanca ont donc gardé le suspense intact pour la manche retour, le 23 novembre. Le Wydad partira avec un léger avantage, du fait qu’il était le club visiteur samedi (un score de 0-0 au retour suffirait à le qualifier en quarts de finale). Encore une fois, le spectacle sur les gradins aura été plus impressionnant que le débat sur le terrain. Les fans des deux équipes casablancaises ont assuré une belle promotion du football marocain, en attendant le second match où les joueurs seront appelés à rehausser le niveau pour être à la hauteur des attentes d’un public qui ne ménage aucun effort.
