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Le port de Safi ville fera l’objet d’une requalification. Avec l’opérationnalisation prévue à partir de l’année prochaine de la première tranche de la nouvelle plateforme portuaire de la ville, l’Agence nationale des ports (ANP) compte engager à travers une étude le processus de réflexion autour des différentes opportunités pour réussir la reconversion de l’ancien port. Le régulateur portuaire met ainsi en exécution l’une des recommandations de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 qui porte sur la redéfinition de la vocation de l’actuel port de la cité de l’Océan. La feuille de route propose que cette infrastructure continue éventuellement à desservir l’économie locale pour les flux de trafics comme le conventionnel, le conteneur en feeder, les petits minerais ou les céréales et/ou serait ouvert à la ville pour développer une offre touristique. «La requalification et la reconversion passent nécessairement par la définition d’un concept et des scénarios qui devraient respecter un certain nombre d’objectifs», indique l’ANP. Ces objectifs consistent, en effet, l’ouverture du port sur la ville, le développement des activités plus en lien avec les besoins urbains et les demandes des citoyens et l’identification des nouvelles opportunités de business et de nouvelles vocations.
La requalification doit se décliner à travers un redéploiement des infrastructures portuaires et une valorisation du patrimoine foncier existant. «Le concept de reconversion du port devra s’inscrire dans une stratégie globale grâce à une meilleure intégration physique, fonctionnelle et économique du port dans le tissu urbain et une valorisation des espaces à proximité», précise l’Agence.
L’activité principale du port de Safi est liée à l’exploitation des gisements de minerais de la zone géographique de Tensift. Il s’agit principalement du phosphate et du gypse. En plus de sa vocation commerciale, le port de Safi dispose d’un port de pêche parmi les plus anciens et les plus actifs du Royaume. Rappelons que les travaux d’aménagement de la première tranche du nouveau port de la ville sont pratiquement bouclés. Le projet avait été programmé sur trois phases. La première est destinée à assurer l’importation annuelle de 3,5 millions de tonnes de charbon nécessaire au fonctionnement de la nouvelle centrale thermique de Safi pour la production d’une puissance totale de 1.320 mégawatts (MW). La seconde phase, quant à elle, permettra d’augmenter l’importation à 7 millions de tonnes de charbon par an afin de répondre aux besoins de l’extension de la centrale thermique pour la production d’une puissance totale de 2.640 MW et pour accompagner le développement des industries chimiques du groupe OCP en assurant un trafic annuel de 14,17 millions de tonnes à l’horizon 2025. Dans la troisième phase, le nouveau port sera doté de quais supplémentaires pour assurer un trafic global annuel import/export de l’OCP de 21,95 millions de tonnes à l’horizon 2040.
