Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Retraites : Le haut-commissaire démissionne, situation bloquée quelques jours avant Noël

Coup dur pour le gouvernement : le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par des révélations sur des mandats non déclarés, a démissionné lundi à la veille d’une nouvelle manifestation nationale et sans compromis pour sortir du blocage, à quelques jours de Noël.

Retraites : Le haut-commissaire démissionne,  situation bloquée quelques jours avant Noël

Nxommé par Emmanuel Macron en septembre 2017 pour préparer la réforme des retraites, M. Delevoye considère que la «confiance est fragilisée sous les coups d’attaques violentes et d’amalgames mensongers» et qu’à travers son «procès», on «veut porter atteinte au projet» de réforme des retraites qu’il juge «essentiel pour la France», explique-t-il dans une déclaration transmise à l’AFP. Cette démission intervient à la veille d’une journée peut-être décisive, l’ensemble des syndicats appelant désormais à la grève et la manifestation, y compris les réformistes, comme la CFDT, la CFTC, l’Unsa ou les étudiants de la Fage. Ces organisations sont furieuses que le Premier ministre ait maintenu une mesure d’âge d’équilibre dans son projet de transformation des 42 régimes de retraite existants en un système universel par points. La fixation d’un «âge d’équilibre», de 64 ans en 2027, signifie que chacun pourra continuer à partir à la retraite à 62 ans, mais au prix d’un malus sur sa pension, ceux partant après bénéficiant au contraire d’un bonus. Il s’agit d’encourager l’allongement des cotisations pour maintenir l’équilibre financier du système. Sur cette mesure, «le gouvernement fait une profonde erreur en termes de justice sociale et aussi une profonde erreur politique s’il persiste», a insisté Laurent Berger, renouvelant ses revendications également sur la pénibilité ou l’accompagnement des transitions. Favorable à une retraite universelle par points, la CFDT ne sera pas dans la tête du cortège parisien, entre République et Nation. Elle refuse de défiler aux côtés de l’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU et des organisations de jeunesse) dont elle ne partage pas le mot d’ordre de retrait de la réforme. Outre les cheminots, les enseignants, les fonctionnaires, les avocats et magistrats, les internes, médecins et soignants, seront mobilisés, parfois dans des cortèges séparés, dans toute la France pour réclamer davantage de moyens pour l’hôpital. Y aura-t-il des trains à Noël ? Gouvernement et syndicats se renvoient la responsabilité d’une éventuelle paralysie du pays pendant les fêtes. «Si le gouvernement retire son projet et (qu’) on discute sérieusement (...), tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu’ils ont à faire jeudi ou vendredi», a déclaré dimanche le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez. 

Lisez nos e-Papers