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RSE : les enjeux de la santé au travail

C’est la santé du collaborateur qui détermine la santé de l’entreprise. Une démarche RSE favorisant l’amélioration de la qualité de vie au travail a pour principal enjeu la compétitivité de l’entreprise. Dans un contexte entrepreneurial de plus en plus complexe, il devient opportun d’investir dans le capital humain au-delà des obligations juridiques.

RSE : les enjeux de la santé au travail
Ph. Shutterstock

Le débat sur la santé et sécurité au travail (SST) et son lien avec la responsabilité sociale et sociétale de l’entreprise (RSE) est loin d’être clos. Bien plus qu’une obligation, «la santé et la sécurité sont des enjeux de responsabilité sociale des entreprises dans la mesure où elles touchent directement à l’intégrité corporelle et psychique des individus», selon une analyse effectuée par François Fatoux, consultant RSE et ex-directeur de l’Observatoire français de la RSE (ORSE). Un travail qui s’est attaché à explorer les pratiques santé/sécurité des entreprises au Maroc sur la base de la communication publique de celles qui publient un rapport RSE ou de développement durable. Soit au total 23 entreprises, dont 10 du secteur des banques/assurances. Sans grande surprise, «cette question n’est pas encore perçue par les entreprises engagées dans une démarche RSE au Maroc (bénéficiaires du label de la CGEM, par exemple) comme un sujet à mettre au même niveau d’importance que le mécénat, la protection de l’environnement ou la protection des consommateurs», a commenté l’expert en RSE. Toujours, dans le cadre de cette analyse, comme expliqué par M. Fatoux, «on peut distinguer deux types de pratiques. Celles issues du secteur industriel à l’instar de l’OCP, Managem, Lafarge, Cosumar, Taqa… qui ont une démarche complète de management sécurité compte tenu des risques qu’elles encourent (accidents industriels, métiers à risque…). Certaines d’entre elles se sont engagées dans une politique ambitieuse de “Zéro accident grave ou mortel”».

Du côté des autres entreprises diagnostiquées, notamment les banques et les assurances, ce secteur apparait moins engagé sur les questions de sécurité/santé. Mais quand, la question est traitée, c’est sous l’angle du bien-être. L’expert explique cette tendance par le fait «que ces entreprises sont moins exposées aux risques industriels, mais peuvent être impactées par les risques psycho-sociaux : stress, burn out, harcèlement moral et sexuel» et, par conséquent, se doivent d’agir dans une approche d’amélioration de la qualité de vie au travail (bonheur au travail). Présenté en marge de la neuvième édition de la Journée de la santé au travail organisée la semaine dernière à Casablanca, en collaboration avec Wafa Assurance, Taqa 
Morocco et Fenie Brossette, ce travail a alerté sur d’autres points importants, qui ne sont pas évoqués dans les rapports alors qu’ils présenteront dans les prochaines années des risques majeurs. Il s’agit de l’impact des outils de communication numériques sur les conditions de travail des collaborateurs, et du présentéisme (les personnes pentes, mais qui ne travaillent pas). C’est pourquoi il convient de rouvrir le débat pour explorer de manière plus approfondie les bonnes pratiques et démarches de management de la santé et sécurité au travail (SST) visant l’amélioration et la performance sociale des entreprises. C’est bien la raison d’être de la journée santé au travail de la CMIM qui s’est interrogée cette année sur la question : «Santé au travail ? Quelle responsabilité pour les entreprises ?» S’inscrivant donc dans la continuité des éditions précédentes, cette neuvième rencontre vient répondre aux besoins des adhérents et non-adhérents de la CMIM, en termes d’information, de sensibilisation, de partage, de communication et d’échange de bonnes pratiques en matière de santé au travail.

La santé au travail… au-delà du cadre légal
Ouvrant les travaux de cette journée, Abdelaziz Alaoui, président de la CMIM, a rappelé que «la RSE est un axe stratégique pour nombre d’entreprises qui souhaitent moderniser leur gouvernance et poser les bases d’un développement vertueux et responsable. Historiquement abordée par les grands comptes, elle est désormais mise en œuvre par tous les types d’entreprises et s’impose comme un mode de gouvernance incontournable et vertueux». Dans ce contexte, précise-t-il, les engagements des entreprises en la matière peuvent faire la différence et constituer une raison de choix supplémentaire d’une marque par rapport à une autre. «Si la RSE sous son aspect règlementaire contribue à l’amélioration de l’état de la planète et au respect des parties prenantes, elle peut, en étant érigée en positionnement de marque, devenir source de développement commercial», a-t-il assuré. Dans le même ordre d’idées, Mohamed Bachiri, président par intérim de la CGEM, a souligné qu’«une démarche RSE stratégique interpelle l’intégration de sujets autres que financier dans les réunions du conseil d’administration. À cet effet, nous constatons que le sujet de la santé et de la sécurité au travail est souvent omniprésent dans une optique de responsabilité et que la politique, les moyens et les résultats y afférents sont exposés et examinés par le conseil d’administration. Une bonne pratique dans le domaine consiste d’ailleurs à rattacher la prime variable des dirigeants et des salariés aux résultats et à la performance Santé et Sécurité de l’entreprise». Pour sa part, Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), a décliné quelques indicateurs de la situation de la SST qui demeure «très inquiétante» au Maroc. «Une moyenne de 45.000 accidents de travail est déclarée chaque année, “quelque 3.000 travailleurs décéderaient chaque année suite à un accident de travail”, “seuls 25% des entreprises de plus de 50 salariés disposent d’un service médical du travail autonome”, “moins de 17% des entreprises ont créé un comité de sécurité…»
Le syndicaliste regrette l’absence d’une réelle politique de protection et de prévention, le retard considérable en matière de mise en conformité des lois nationales existantes, le nombre insuffisant de médecins de travail… Des données qui interpellent toutes les parties prenantes à augmenter le bien-être de la population active. Miloudi Moukharik, a, dans ce sens, exprimé l’ambition d’élaborer une politique nationale sur la SST, de renforcer l’arsenal juridique et les systèmes de contrôle, de mobiliser le management, d’œuvrer pour le bien-être des salariés… Sans omettre la mise en place un observatoire des accidents de travail, afin de disposer de statistiques et indicateurs fiables sur l’ampleur de ce fléau.

ST, tout le monde est concerné
La question de la santé au travail (ST) n’est pas l’apanage des entreprises marocaines, mais elle concerne aussi les entreprises des pays les plus avancés. À en croire Jean-Pascal Labille, SG de la mutualité belge Solidaris, qui a souligné dans son intervention que «Les normes sanitaires, la promotion de la santé vont probablement devenir des enjeux de réflexion fondamentaux pour les entreprises». C’est aux employeurs qu’il appartint de veiller à la santé et au bien-être de leurs salariés. Dans un monde où les inégalités explosent, la réduction de celles-ci passe par des emplois de qualité et par les politiques qui sont menées en interne sur la prévention et l’éducation à la santé. Sans négliger la rémunération qui constitue, pour lui, l’essentiel du revenu. «La faiblesse et la précarité du revenu ont des conséquences sur la santé et sont synonymes de dénuement matériel, de comportements mauvais pour la santé et d’anxiété», témoigne-t-il. Et de conclure que «les entreprises et les institutions mutualistes ont aussi un rôle à jouer en amont sur la santé des collaborateurs vu qu’elles peuvent agir à la fois en interne et en externe». De son côté, Jean-Claude Mallet, président fondateur du CRAPS, affirme que «Le thème de la RSE est entré en force et trop souvent dramatiquement dans le débat public après celui de l’amiante et de la sous-traitance. Le rôle social de l’entreprise est désormais posé… la RSE se doit être aujourd’hui la réponse au questionnement sur sa raison d’être. Créer de la valeur, c’est la vocation de l’entreprise, ça l’a toujours été, ça le sera toujours». 


Ce que dit le Code du travail

Article287 
«Il est interdit à l’employeur de permettre à ses salariés l’utilisation de produits ou substances, d’appareils ou de machines qui sont reconnus par l’autorité compétente comme étant susceptibles de porter atteinte à leur santé ou de compromettre leur sécurité. De même, il est interdit à l’employeur de permettre à ses salariés l’utilisation, dans des conditions contraires à celles fixées par voie réglementaire, de produits ou substances, d’appareils ou de machines susceptibles de porter atteinte à leur santé ou de compromettre leur sécurité».
Article 290
«Pour les travaux et emplois qui exigent un examen médical préalable, l’employeur doit soumettre les salariés qu’il se propose de recruter à une visite médicale et leur imposer de renouveler ensuite périodiquement cette visite».
Article 296
Le non-respect des dispositions de l’article 287 est puni d’une amende de 2.000 à 5.000 dirhams.


Taqa Morocco, entreprise socialement engagée

Taqa Morocco place la santé et la sécurité au travail au cœur de ses priorités et a déployé un système de management de la SST proposant des solutions pratiques afin d’assurer une meilleure protection de l’environnement et de la santé des collaborateurs. C’est ce qui ressort de la présentation de Khalid Benghanem, directeur des ressources humaines et membre du directoire chez Taqa Morocco. Acteur économique et social engagé, Taqa Morocco a mis en place une démarche responsable et citoyenne. L’entreprise veille, ainsi, en permanence au respect des normes de qualité vie au travail. Parmi les solutions adoptées par le Groupe figurent : le management de la santé et sécurité au travail ; l’organisation de l’unité de santé au travail ; l’organisation des visites médicales ; le lancement de campagnes de sensibilisation aux risques santé-sécurité au travail ; la gestion des personnes en situation de handicap et de la femme enceinte et allaitante.


Entretien avec Abdelaziz Alaoui, président de la CMIM

«Les entreprises doivent mettre en place des outils de reporting social leur permettant de mesurer le cout d’une non-politique de SST»

Management & carrière : Pour cette 9e journée «Santé au travail», vous avez opté pour le thème «Santé au travail : Quelle responsabilité pour les entreprises ?» Pourquoi ce choix ?
Abdelaziz Alaoui
: Nous avons souhaité mettre en débat cette question de la responsabilité des entreprises pour les sensibiliser au fait que le concept de RSE ne s’inscrit pas uniquement dans une logique de contrainte pour les entreprises (respect de la réglementation), mais est aussi un facteur de performance et de rentabilité par une plus grande participation des employés à la vie de leur entreprise.

Jusqu’où l’entreprise marocaine est-elle engagée dans une démarche RSE en termes de SST ?
Les grandes entreprises engagées dans une démarche de RSE sont conscientes de leurs responsabilités dans le domaine de la santé et sécurité. Cela tient au fait que les référentiels nationaux comme le label RSE de la CGEM ou la norme internationale ISO 26000 mettent en avant cette question comme un des enjeux majeurs. Mais pour beaucoup d’entreprises, notamment de taille plus petite au Maroc, la RSE est encore associée à des actions de mécénat et de philanthropie. Le concept de capital humain est peu intégré dans les stratégies de ressources humaines, notamment car les entreprises mesurent encore mal le cout des accidents du travail, la perte de productivité liée à l’absentéisme de leurs employés ou des situations de stress et de burn-out.

Quelles sont les actions prioritaires à entreprendre pour améliorer la santé des collaborateurs, de l’entreprise et de l’économie en général ?
Les entreprises doivent mettre en place des outils de reporting social qui leur permettront de mesurer le plus objectivement possible le cout d’une non-politique de santé et sécurité au travail. Cela passe par une approche sectorielle pour intégrer les spécificités des secteurs d’activité : banques, construction, centres d’appel, automobile. Cela passe aussi par une implication des représentants des employés dans le cadre des CHS (centres d’hygiène et de sécurité), mais aussi des employés qui pourront exprimer leurs attentes (baromètres sociaux).

Quels sont les nouveaux enjeux identifiés dans le cadre de la SST ?
Les enjeux prioritaires tournent autour de la sécurité physique des employés. Mais cela ne suffit pas. Les employés doivent pouvoir travailler dans un cadre de bien-être, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Cela pose la question des conditions de transport domicile travail, l’accès à des modes de garde de qualité pour les jeunes parents, une bonne hygiène de vie de manière à limiter le cout des dépenses liées au tabac, à l’obésité… pour les employés, mais aussi pour leur famille et les retraités.

Un dernier mot...
Notre mutuelle souhaite capitaliser sur les pratiques les plus innovantes de nos entreprises adhérentes. Comme le montre l’étude réalisée par le Cabinet Fatoux Consulting qui a préparé avec nous cette journée, les entreprises sont capables d’innover, d’anticiper et de répondre aux nouveaux besoins de leurs employés et de leurs familles. C’est par exemple la prise en charge des aidants familiaux (personnes qui assument la prise en charge d’un enfant handicapé, d’un conjoint ou d’un parent en fin de vie). C’est la mutualisation des moyens sur un même territoire pour assurer la garde des enfants (crèches inter-entreprises). Ce sont aussi des actions qui visent à assurer une meilleure hygiène de vie (restauration et sport en entreprise). C’est l’adaptation de notre société à l’arrivée du numérique où les Smartphones, ordinateurs impactent autant la vie professionnelle des employés que leur vie familiale. Notre société est sans cesse en évolution. Il est de la responsabilité de notre mutuelle d’accompagner ces changements sans attendre qu’une réglementation se mette en place. 


Quelques recommandations des intervenants

• Élaborer une politique nationale portée sur la santé au travail qui implique toutes les parties prenantes.
• Se conformer aux lois relatives à la protection, à la prévention, à la sécurité et santé au travail.
• Œuvrer pour le bienêtre et l’épanouissement du personnel.
• Multiplier les initiatives s’intéressant de très près au sujet.
• Promouvre la culture de prévention.
• Créer un observatoire des accidents de travail.
• Décerner un Prix d’excellence aux entreprises qui innovent en matière de SST.
• réduire les risques liés aux maladies non transmissibles à travers la surveillance médiale, le diagnostic et l’intervention précoce.
• Mettre en place des mesures de formation.
• Soutenir l’offre de bien-être psychosocial.
• Mettre en place des initiatives de soutien au sport et l’exercice physique.
• Ne pas négliger la rémunération.
• mettre en place de bonnes pratiques dépassant le simple 
respect de la loi.
• Intégrer de sujets autres que financiers dans les réunions du CA.
 • Élaborer de guides pratiques qui donnent des orientations en matière de SST et concernant des dangers spécifiques.


Label CGEM pour la Responsabilité sociétale des entreprises

«Le Label CGEM pour la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est une distinction par laquelle la CGEM reconnait l’engagement des entreprises en matière de RSE et son intégration dans leur stratégie managériale et leurs opérations quotidiennes. C’est un outil mis à la disposition des entreprises qui souhaitent mesurer leur engagement RSE, progresser et faire connaitre le progrès à leurs salariés, leurs partenaires et la communauté. Le référentiel du Label CGEM est la charte de responsabilité sociétale de la CGEM. Le dispositif du Label CGEM est multi-parties prenantes faisant appel pour son octroi à des cabinets externes pour l’évaluation des entreprises candidates et à un comité d’attribution indépendant pour statuer sur l’attribution du Label.»


Ils ont déclaré

François Fatoux, consultant RSE

«La santé et la sécurité sont des enjeux de responsabilité sociale des entreprises dans la mesure où elles touchent directement à l’intégrité corporelle et psychique des individus. Pour autant cette question n’est pas encore perçue par les entreprises engagées dans une démarche RSE au Maroc (bénéficiaires du label de la CGEM, par exemple) comme un sujet à mettre au même niveau d’importance que le mécénat, la protection de l’environnement ou la protection des consommateurs. Pour les besoins de la journée “Santé au travail” organisé par la CMIM, nous avons fait un travail d’analyse des rapports des entreprises quand elles parlent de RSE pour voir justement quels étaient leurs enjeux en la matière aussi bien pour le secteur industriel où il peut y avoir beaucoup d’accidents de travail que pour le secteur bancaire qui n’est pas impacté par les problèmes liés aux AT. Nous pouvons distinguer deux types de pratiques. Celles issues du secteur industriel (OCP, Managem, Lafarge, Cosumar, Taqa…) qui ont une démarche complète de management sécurité compte tenu des risques qu’elles encourent (accidents industriels, métiers à risque…) : certification OHS18001, implication des sous-traitants et fournisseurs… Certaines d’entre elles se sont engagées dans une politique ambitieuse de “Zéro accident grave ou mortel”. Les autres entreprises qui ont une communication RSE se trouvent principalement dans le secteur des banques et des assurances. Elles sont moins exposées aux risques industriels, mais peuvent être impactées par les risques psycho-sociaux : stress, burn out, harcèlement moral et sexuel. Elles se doivent d’agir dans une approche de “bienêtre au travail”».

Miloudi Moukharik, SG de l’Union marocaine du travail (UMT)
«Le thème de “Santé au travail” revêt une importance capitale d’où notre participation à cette neuvième journée pour porter haut et fort les préoccupations des salariés, car la situation dans le monde du travail est très catastrophique. Chaque année, plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés sont à déplorer. D’où l’importance de la sensibilisation auprès de nos partenaires employeurs. Le gouvernement doit aussi faire de grands efforts pour pallier ce fléau. L’UMT multiplie ses actions à travers la formation de ses délégués syndicaux, l’organisation de campagnes auprès des salariés. Nous sommes, aussi, présents au niveau international pour la ratification des conventions.»

Jean Pascal Labille, secrétaire général de Solidaris
«La santé et le travail ne sont pas contradictoires. Ils sont liés l’un à l’autre. Solidaris participe à cette conférence pour témoigner de ce que nous vivons en Europe, en Belgique particulièrement, d’échanger sur les pratiques au Maroc et de pouvoir bâtir ensemble des démarches SST. C’est à l’entreprise d’assurer la santé au travail en impliquant l’ensemble des travailleurs. Il lui appartient de construire une culture SST toujours dans une logique de concertation sociale. Le dialogue est important surtout quand la santé des travailleurs est mise en difficulté. Finalement, les systèmes sont comparables même si les industries ne sont pas tout à fait les mêmes. Mes recommandations sont liées à la construction ensemble (entreprise, employés travailleurs, représentants des salariés) d’un monde de travail sain pour assurer la santé et le bien-être du travailleur. C’est ainsi qu’on y arrivera.»

Khalid Benghanem, DRH et membre du Directoire-Taqa Morocco
«Nous sommes dans une étape de mise en place d’une véritable culture de prévention et de SST parce que nous avons un métier à risque (…) Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises s’engagent dans cette voie parce qu’elles n’ont plus le choix, mais c’est aussi parce qu’elles ont réalisé énormément de choses en matière de conformité (…) Les représentants des salariés sont aussi impliqués, à travers les organes de gouvernance comme les instances représentatives du personnel. À cela s’ajoutent les organes de responsabilité sociale au sein de l’entreprise. L’enjeu important aujourd’hui n’est plus la conformité par rapport à ce qu’il faut faire, mais c’est plus l’introduction d’une culture sécurité-santé. Il faut que cela fasse partie de la culture d’entreprise et que tout le monde devienne responsable aussi bien de sa santé et sa sécurité que celles des autres.»

Mohammed Bachiri, président par intérim de la CGEM

Au-delà de ce qu’exige la loi, il faut s’interroger sur les actions, en termes de bonnes pratiques pour la promotion de la responsabilité sociale au sein des entreprises et tout l’environnement qui les entoure, à savoir les partenaires et les fournisseurs. C’est un des messages importants. Dans ce sens, la CGEM ne ménage aucun effort pour permettre aux PME marocaines et multinationales de s’inscrire spontanément dans cette dynamique (…). C’est ainsi que la CGEM a mis en place une large palette de mesures dont la charte RSE qui a pour objectif de promouvoir, entre autres, la responsabilité sociétale des fournisseurs et sous-traitants et d’encourager tout le tissu économique à s’inscrire dans démarches de performances de façon générale.

 

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