Conseil : Pourquoi les soft skills ont-elles pris de l’ampleur ?
En tant que DRH, quelles sont les soft skills les plus recherchées par les recruteurs ?
Je tiens tout d’abord à préciser qu’à compétences techniques égales pour un poste précis, les soft skills feront certainement la différence pour le recruteur. Chez Webhelp Maroc, une entreprise fortement digitalisée, en plus des compétences linguistiques, les soft skills ont toutes leur place puisque nous gérons des relations humaines à longueur de journée. Les diplômes ne sont pas forcément une nécessité, puisque nous sommes à la recherche d’intelligences liées au savoir-être. Pour répondre à votre question, je souligne qu’au-delà du savoir-faire, c’est le savoir-être qui est de plus en plus recherché par les recruteurs. Si nous prenons l’exemple du métier de commercial, il est clair qu’un candidat ayant de l’écoute, de l’empathie et une capacité de négocier conclura plus de contrats. Pour un chef de projet informatique, les compétences les plus recherchées sont la capacité d’analyse et de résolution des problèmes, le sens d’organisation, l’autonomie et la rigueur, etc. Enfin, dans un monde en perpétuel changement, la capacité d’adaptation demeure la compétence la plus appréciée par les recruteurs, tous postes confondus.Par quels moyens un jeune peut-il développer ces soft skills ?
Je recommande très souvent aux jeunes de miser sur le parascolaire. À titre d’exemple, être membre du bureau d’étudiant de l’école ou de l’université permet au jeune de développer des compétences humaines et relationnelles puisqu’il sera amené à gérer différentes situations, entre autres, de communication interpersonnelle, de négociation ou d’organisation d’événements. La vie associative permet aussi au jeune de développer les soft skills. Qu’il s’agisse du domaine sportif, humanitaire ou politique, la vie associative constitue une source d’apprentissage permettant au jeune de se trouver dans des situations d’interaction avec les autres et de développer son savoir-être. Le bénévolat, les colonies de vacances, le scoutisme et le babysitting sont également des occasions qui permettent au jeune de révéler son potentiel, d’expérimenter différentes situations et de développer ses compétences comportementales. Autre moyen et non des moindres : capitaliser sur les jobs d’été et les stages pour apprendre à échanger et interagir avec les autres dans un contexte professionnel. Un jeune qui mise sur ce volet aura une longueur d’avance et se différenciera par rapport à une personne qui s’est contentée d’un parcours académique.Propos recueillis par Nabila Bakkass