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Les soft skills les plus appréciées par les recruteurs

C’est désormais connu, les compétences techniques sont importantes certes, mais demeurent insuffisantes pour trouver un travail. Il suffit d’analyser une offre d’emploi pour constater que les recruteurs accordent plus d’intérêt aux soft skills, notamment le sens de l’écoute, l’empathie et la capacité de s’adapter aux différents changements. C’est pourquoi les jeunes soucieux de leur avenir professionnel doivent développer ces compétences pour maximiser leur chance de trouver un emploi. Comment ? Assia Bouaine, DRH chez Webhelp Maroc, livre quelques astuces.

Les soft skills les plus appréciées par les recruteurs
À compétences techniques égales, les soft skills feront certainement la différence pour un recruteur. Ph. shutterstock

Conseil : Pourquoi les soft skills ont-elles pris de l’ampleur ?

Assia Bouaine :
Les soft skills sont en vogue depuis quelques années. Si l’on se réfère à la traduction littérale du terme, les soft skills sont définies comme des «compétences molles ou douces», par opposition aux «hard skills» qui sont des compétences dures, communément appelées des «compétences techniques». Les chercheurs en la matière semblent s’accorder en utilisant l’anglicisme «soft skills» pour désigner des qualités et des compétences comportementales, humaines et sociales. Les soft skills sont d’ailleurs innées chez certaines personnes et/ou acquises à travers l’expérience personnelle et professionnelle chez d’autres. Elles sont très recherchées par les recruteurs et on peut même avancer que ces compétences humaines représentent l’avenir du travail. Et pour cause, le phénomène de la digitalisation implique un changement des rapports humains en entreprise. De même, beaucoup de métiers ont disparu au profit de l’automatisation et cela s’accentuera, ce qui exige des collaborateurs une capacité de transformation et d’adaptation, d’où l’importance des soft skills. De toute façon, il ne suffit plus dans le contexte actuel de recruter sur la base des compétences techniques. Autre point important à souligner : le recrutement coûte cher en termes de temps et d’argent. Inutile de recruter un profil excellent techniquement, mais incapable d’interagir avec son environnement, de s’adapter aux différentes situations ou de gérer son stress. En d’autres termes, les recruteurs ont tendance à vérifier les soft skills des candidats lors de l’entretien d’embauche pour éviter des erreurs de casting.

En tant que DRH, quelles sont les soft skills les plus recherchées par les recruteurs ?

Je tiens tout d’abord à préciser qu’à compétences techniques égales pour un poste précis, les soft skills feront certainement la différence pour le recruteur. Chez Webhelp Maroc, une entreprise fortement digitalisée, en plus des compétences linguistiques, les soft skills ont toutes leur place puisque nous gérons des relations humaines à longueur de journée. Les diplômes ne sont pas forcément une nécessité, puisque nous sommes à la recherche d’intelligences liées au savoir-être. Pour répondre à votre question, je souligne qu’au-delà du savoir-faire, c’est le savoir-être qui est de plus en plus recherché par les recruteurs. Si nous prenons l’exemple du métier de commercial, il est clair qu’un candidat ayant de l’écoute, de l’empathie et une capacité de négocier conclura plus de contrats. Pour un chef de projet informatique, les compétences les plus recherchées sont la capacité d’analyse et de résolution des problèmes, le sens d’organisation, l’autonomie et la rigueur, etc. Enfin, dans un monde en perpétuel changement, la capacité d’adaptation demeure la compétence la plus appréciée par les recruteurs, tous postes confondus.

Par quels moyens un jeune peut-il développer ces soft skills ?

Je recommande très souvent aux jeunes de miser sur le parascolaire. À titre d’exemple, être membre du bureau d’étudiant de l’école ou de l’université permet au jeune de développer des compétences humaines et relationnelles puisqu’il sera amené à gérer différentes situations, entre autres, de communication interpersonnelle, de négociation ou d’organisation d’événements. La vie associative permet aussi au jeune de développer les soft skills. Qu’il s’agisse du domaine sportif, humanitaire ou politique, la vie associative constitue une source d’apprentissage permettant au jeune de se trouver dans des situations d’interaction avec les autres et de développer son savoir-être. Le bénévolat, les colonies de vacances, le scoutisme et le babysitting sont également des occasions qui permettent au jeune de révéler son potentiel, d’expérimenter différentes situations et de développer ses compétences comportementales. Autre moyen et non des moindres : capitaliser sur les jobs d’été et les stages pour apprendre à échanger et interagir avec les autres dans un contexte professionnel. Un jeune qui mise sur ce volet aura une longueur d’avance et se différenciera par rapport à une personne qui s’est contentée d’un parcours académique. 

Propos recueillis par Nabila Bakkass

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