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Les 10 questions de la rentrée scolaire 2020-2021

Personne ne peut ignorer la difficulté de la conjoncture actuelle à tous les niveaux. Que l’on soit d’accord ou non avec les décisions prises par les responsables, on admet tous que cette rentrée scolaire 2020-2021 est exceptionnelle et inédite, elle est celle de tous les défis. Certes, la peur de voir une propagation encore plus inquiétante du virus hante tous les esprits, mais nous ne devons pas céder à la panique et nous devons penser à l’impact psychologique de cette situation sur les enfants et les adultes en particulier. Le challenge sera donc de s’adapter à la situation en essayant de vivre normalement, sans pour autant baisser la garde et avec la plus grande détermination à se protéger et à protéger les autres.

Les 10 questions de la rentrée scolaire 2020-2021
Ph. SHUTTERSTOCK

1 -Quelles sont les bases de la décision du ministère ? 

La décision concernant la formule pédagogique adoptée au niveau de l’ensemble des établissements d’enseignement publics et privés et des écoles des missions étxla situation épidémiologique préoccupante que connaît actuellement le Maroc et afin de garantir le droit d’étudier aux élèves tout en préservant leur santé et leur sécurité ainsi que celles des cadres pédagogiques et administratifs, ainsi qu’afin de permettre le démarrage des études à la date prévue. Le ministère explique par ailleurs que «l’enseignement présentiel» revêt un aspect principal et «l’enseignement à distance» un aspect exceptionnel et secondaire. Cependant, la situation épidémiologique actuelle impose de suivre une approche régionale et spatiale permettant à chaque région d’adopter un modèle éducatif adéquat basé sur une approche participative avec la possibilité pour chaque établissement scolaire de passer d’un modèle à l’autre.

2 - Quels sont les scénarios retenus ?

Trois approches éducatives basées sur trois hypothèses sont abordées en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique au Royaume : dans le cas d’une amélioration de la situation épidémiologique et d’un retour aux conditions sanitaires presque normales, «l’enseignement en présentiel» sera adopté. Si par ailleurs, la situation épidémiologique nécessite l’application de la distanciation physique, «l’enseignement en alternance» constituera le choix prioritaire. Enfin, si la situation épidémiologique s’aggrave davantage, «l’enseignement à distance» sera adopté.

3 -Pourquoi impliquer les parents  dans le processus décisionnel ?

L’ouverture sur les associations des parents et des tuteurs des élèves permet de les impliquer dans les différents processus nécessitant une consultation élargie. Il faut également mettre l’accent sur le rôle essentiel de la famille dans le suivi de la scolarisation des enfants, notamment pour les deux formules d’enseignement alternatif et à distance et sur la communication interne et externe qui représente une base primordiale pour la réussite des formules pédagogiques adoptées aux niveaux régional, provincial et local. Pour le ministre de tutelle, «donner le choix aux familles pour opter pour l’enseignement présentiel ou à distance ne signifie nullement une déresponsabilisation du ministère qui assume pleinement sa responsabilité dans ce cadre, mais plutôt un droit de décision accordé aux familles. Leur implication vise principalement à prendre en considération les différentes situations et besoins des citoyens, hommes et femmes, et leur permettre de participer à la décision pédagogique, ajoute-t-il. Le ministère appelle les familles concernées à exprimer leur choix, au plus tard, le 3 septembre prochain.

4 - Quels nouveaux rôles des établissements scolaires ?

Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a appelé les établissements scolaires à revoir les formules et les méthodes de leur gestion administrative et pédagogique, à privilégier l’innovation pédagogique et à réaliser la transformation numérique requise. Dans une note d’orientation adressée aux responsables pédagogiques, le ministère a mis l’accent sur la nécessité de proposer des solutions concrètes tenant compte des particularités et de l’environnement des établissements scolaires, afin de répondre de manière appropriée aux exigences d’une adaptation rapide aux différents modèles éducatifs. Ces établissements sont également appelés à mobiliser l’ensemble des moyens et ressources pour relever les défis de cette année scolaire exceptionnelle, particulièrement en activant les rôles des différents mécanismes d’encadrement et de gestion pédagogiques et en faisant du «projet de l’établissement» un outil de base pour le fonctionnement des modèles pédagogiques au sein de chaque école.

5 -Comment s’organise la rentrée pour les cycles de formation professionnelle ?

L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) a annoncé l’adoption d’un «mode de formation hybride» pour l’exercice 2020-2021, qui devra débuter le 12 octobre 2020 pour les stagiaires en deuxième année, et le 14 octobre 2020 pour ceux en première année. À cet effet, la formation sera dispensée à distance essentiellement pour le volet théorique avec l’organisation de quelques cours en présentiel pour les compétences professionnelles qui requièrent des travaux pratiques en groupes réduits et en respectant toutes les mesures de protection contre la propagation du virus. «Les programmes de formation ont été adaptés au système de formation hybride, et la première semaine de l’année de formation sera consacrée à la communication avec les stagiaires pour leur présenter l’approche pédagogique adoptée, et ce en présentiel, avec un volume horaire et des effectifs réduits», indique l’Office. Quant aux tests d’admission, l’OFPPT informe qu’ils sont programmés à partir de ce 2 septembre, dans le respect des mesures sanitaires pour contrecarrer la propagation de la pandémie.

6 -Port du masque par les enfants : que recommande l’OMS ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les enfants âgés de 12 ans et plus devraient porter un masque dans les mêmes conditions que les adultes. Cette recommandation, issue des travaux d’un groupe d’experts internationaux et pluridisciplinaires, est le résultat de l’analyse les données sur la Covid-19 et sa transmission chez l’enfant. A la suite de ces consultations, l’OMS insiste sur le port du masque pour les enfants les plus âgés, ceux qui ont au moins 12 ans. Le port du masque est d’autant plus recommandé dans les cas où les enfants ne peuvent pas garantir une distance d’au moins un mètre les uns des autres. Pour les enfants âgés de 5 ans et moins, l’OMS estime, selon les données disponibles, qu’ils ne devraient pas être obligés de porter un masque. « Cette indication est fondée sur la sécurité et l’intérêt global de l’enfant, et sur sa capacité à utiliser un masque correctement avec une assistance minimale », indique l’organisation.

7 -L’enfant peut-il garder le masque en exerçant une activité sportive ?

L’OMS note que les enfants ne devraient pas porter de masque «lorsqu’ils font du sport ou pratiquent une activité physique, comme courir, sauter ou jouer sur un terrain de jeu, afin que cela ne gêne pas leur respiration», et appelle au maintien d’une distance d’au moins un mètre. Lors de l’organisation de ces activités pour les enfants, il est important d’encourager toutes les autres mesures de santé publique essentielles. Il s’agit notamment de maintenir une distance d’au moins un mètre des autres, limiter le nombre d’enfants qui jouent ensemble, donner accès aux installations pour l’hygiène des mains et encourager leur utilisation.

Les enfants sont-ils moins exposés au Covid ?

8 -Toutes les mesures recommandées pour les enfants doivent être prises au nom du principe de précaution, estime l’OMS. D’autant qu’actuellement, la transmission du Covid-19 chez les enfants n’est pas complètement comprise. Selon la base de données de surveillance mondiale de l’OMS sur les cas confirmés en laboratoire, 1 à 7% des cas de Covid-19 sont signalés chez les enfants. Selon ce document élaboré à partir des formulaires de déclaration de cas fournis à l’agence onusienne par les États membres et d’autres études, il y a relativement peu de décès par rapport aux autres groupes d’âge. «À ce jour, les données disponibles suggèrent que la plupart des cas signalés chez les enfants résultent d’une transmission au sein des ménages, bien que cette observation puisse avoir été influencée par les fermetures d’écoles et autres mesures de maintien à domicile mises en œuvre par certains pays», relève l’OMS. Selon les quelques données disponibles, les jeunes enfants peuvent être moins sensibles à l’infection que les adultes, mais les données disponibles suggèrent que cela peut varier selon l’âge des enfants. «Les données des études de séro-épidémiologie et de transmission suggèrent que les enfants plus âgés (par exemple les adolescents) peuvent jouer un rôle plus actif dans la transmission que les jeunes enfants», conclut l’OMS.

9 -Quelles sont les indications sur le port d’un masque chez l’enfant ?

Les enfants doivent suivre les mêmes principes que les adultes en ce qui concerne le port du masque. Ils doivent notamment appliquer une solution hydroalcoolique pour les mains pendant au moins 20 secondes ou se laver les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 40 secondes, avant de porter le masque. Assurez-vous que le masque est de la bonne taille pour couvrir le nez, la bouche et le menton. Les enfants doivent apprendre à porter le masque correctement, notamment à ne pas toucher l’avant du masque et à ne pas le tirer sous le menton ou le mettre dans la bouche. Ils doivent placer le masque dans un sac et ne pas le partager avec d’autres personnes.

10 -Quel type de masque les enfants doivent-ils porter ?

Les enfants qui sont en bonne santé peuvent porter un masque non médical ou en tissu. Cela permet de contrôler la source, à savoir d’empêcher la transmission du virus à d’autres personnes si elles sont infectées sans le savoir. L’adulte qui fournit le masque doit s’assurer que le masque en tissu est de la bonne taille et qu’il couvre suffisamment le nez, la bouche et le menton de l’enfant. Les enfants souffrant problèmes de santé sous-jacents tels que la mucoviscidose, le cancer ou l’immunosuppression doivent, en consultation avec leur médecin traitant, porter un masque médical. Le masque médical permet de maîtriser la propagation du virus et de protéger celui qui le porte.  

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