Le Conseil économique, social et environnemental s’est attelé, pendant près de deux ans, à l’analyse de la teneur et de l’efficacité de la mise en œuvre de la «Stratégie nationale du sport à l’horizon 2020». Pour ce faire, le CESE a opté pour «une approche participative, impliquant les principaux acteurs et experts du monde sportif national», et a finalement publié, en début de semaine, les résultats de son étude dans le Bulletin officiel. Pour rectifier le tir et donner un nouveau souffle à la politique sportive marocaine, dont la «mise en œuvre n’a pas permis d’atteindre les objectifs escomptés», le CESE propose 9 recommandations pour relancer la machine sportive nationale.
Le CESE attire l’attention sur la gouvernance sportive et l’octroi des subventions
La cinquième recommandation du CESE concerne les infrastructures : «Poursuivre le développement des grandes infrastructures et des équipements de proximité. Pour ce faire, les besoins en termes de ressources humaines et matériels devraient être précisément appréciés au niveau de chaque région et prises en compte dans les Plans de développement régionaux. Pour le développement des grandes infrastructures à l’échelle nationale, un plan national devrait être élaboré avec les régions en veillant à leur conformité aux normes internationales et en tenant compte de leur impact environnemental, de leur accessibilité et de leur rentabilisation à moyen et à long terme». Dans le même sens, l’économie du sport marocain devrait prendre un nouvel élan, un objectif dépendant de l’identification des «opportunités à saisir» et de l’orientation des «investissements publics et privés».Au sujets des fédérations, ligues et associations sportives, le CESE appelle à renforcer toutes ces structures en attirant l’attention sur «leur gouvernance» : «À ce titre, des critères rationnels doivent déterminer l’octroi des subventions. Parallèlement, un programme d’accompagnement et de soutien financier et technique doit être mis en place afin de leur permettre de se conformer, dans un délai raisonnable, aux différentes normes nationales et internationales et d’améliorer ainsi leurs performances».La création d’un «comité national paralympique marocain» est aussi annoncée comme une nécessité, tout en rappelant l’importance de l’intégration du handisport dans les milieux scolaires. Enfin, le Conseil rappelle le rôle crucial des associations de supporters, qui devraient être perçues comme partenaires dans la lutte contre le hooliganisme et la violence sous toutes ses formes dans les stades.