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À Düsseldorf, le soleil et le vent remplacent le charbon

Pour un investissement de 500 millions d’euros, la centrale électrique de Düsseldorf en Allemagne, qui produit électricité et chaleur à partir d’énergies renouvelables, génère un bénéfice annuel entre 60 et 80 millions d’euros, au gré de l’ensoleillement. Le succès tient au réseautage. L’électricité et la chaleur produites par la centrale desservent différents secteurs de la ville, l’éclairage public, le chauffage des immeubles et la mobilité durable qui s’étend aux navires de fret et de croisière naviguant sur le Rhin.

À Düsseldorf, le soleil et le vent remplacent  le charbon
La centrale électrique communale de Dusseldorf, dont le chiffre d’affaires est estimé à 2 milliards d’euros, s’étale sur huit hectares et emploie 80 salariés. Ph. S.B.

Sur les rives du Rhin se côtoient l’ancien et le nouveau. À Düsseldorf en Rhénanie du Nord, le charbon cède la place au soleil, au vent et au gaz naturel. Et à l’hydrogène avant 2030. C’est que l’Allemagne a entamé sa transition énergétique à partir des années 1980 et la centrale électrique de cette ville de 700.000 habitants (recensement de 2014) illustre la volonté politique du pays, qui a abrité la COP 23 en 2017, de se départir des énergies fossiles.
 Rolf Michael Dollase, responsable de la communication politique et du développement de la centrale électrique gérée par la municipalité, explique le succès de cette structure qui a coûté la somme de 500 millions d’euros à laquelle ont contribué la commune, l’État fédéral et l’Union européenne : le réseautage ; «l’électricité et la chaleur produites par la centrale desservent différents secteurs de la ville, l’éclairage public, le chauffage des immeubles d’habitation et la mobilité durable qui s’étend aux bateaux de fret et de croisière naviguant sur le Rhin. La centrale électrique de Düsseldorf génère un bénéfice annuel qui varie entre 60 et 80 millions d’euros, selon l’ensoleillement. Son chiffre d’affaires actuel est de 2 milliards d’euros», précise le responsable de cette structure qui s’étale sur huit hectares et qui emploie 80 salariés. Les eaux boueuses du Rhin pourraient, faut-il l’espérer, inspirer celles encore claires du Bouregreg ou d’Oum Rbiae. Une fois déminéralisés, les 35.000 mètres cubes d’eau du fleuve européen sont d’abord chauffés par le processus de génération de l’électricité puis conduits par un réseau de canalisation dans les immeubles dont ils assurent le chauffage. La mission accomplie, cette eau est réinjectée en circuit fermé dans les immeubles du centre urbain. Le mix énergétique de la ville est composé à près de 50% d’énergies renouvelables. Au niveau fédéral, près de la moitié des énergies renouvelables, essentiellement solaire et éolienne, est installée et appartient aux particuliers. Bouregreg et Oum Rbiae, pris à titre d’exemple, charrient le besoin du Maroc de tirer profit de l’exemple allemand, d’où la signature, en 2012, du partenariat énergétique Maroc-Allemagne qui a rendu possible, le 2 mars, la visite du site de la centrale électrique du Düsseldorf qui pourrait inspirer bien de villes marocaines. 

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