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Saâd Ben Cheffaj ou l’âme d’un créateur hors pair

Faisant partie de la première génération de plasticiens lauréats de l’École des beaux-arts de Tétouan, Saâd Ben Cheffaj a mené un brillant parcours qui lui a valu la reconnaissance à l’échelle internationale. Ses créations plastiques l’ont classé en tant que pionnier de la peinture. Car durant ses 60 années de carrière, Ben Cheffaj n’a jamais cessé de produire et de surprendre par l’originalité de ses œuvres.

Saâd Ben Cheffaj ou l’âme d’un créateur hors pair

C’est le genre de parcours qui ne prend pas de rides, même avec le cumul des années. C’est le cas avec Ben Cheffaj dont les peintures sont toujours là avec la même intensité dans la créativité. N’est-ce pas lui qui a dit que «L’art est une responsabilité. La peinture ne se limite pas à la couleur et au pinceau. C’est une culture, une pensée et une sensibilité par lesquelles passe la créativité».
Ce grand artiste a, ainsi, mérité le nom de véritable icône de l’art marocain. Mais sa reconnaissance a dépassé les frontières, puisqu’il s’est vu remettre de nombreuses distinctions internationales, notamment la Médaille d’or de l’Académie des «Art-Sciences-Lettres» à Paris, en 2009, la Palme de Marrakech en 2010, la Médaille d’or de la Commission supérieure des récompenses de l’Académie internationale «Mérite et dévouement français»… En 2012, une de ses toiles a été vendue à Paris chez Christies, au prix de 50.000 euros. Sans oublier les diverses prestations de haut niveau auxquelles il a pris part, comme celle de la Grande Foire d’art contemporain du monde arabe, en 2011 à Dubaï, où ses œuvres ont été très appréciées.
Ce natif de Tétouan, où il réside toujours, ne cesse d’impressionner par son art. Le parcours de Saâd Ben Cheffaj a connu plusieurs périodes, à savoir celles de la figuration, de l’expressionnisme, du néoréalisme et de l’abstraction, avant de donner lieu à cette peinture terreuse que nous voyons dans ses derniers travaux. Toute une vie consacrée à la peinture qui a permis à ses œuvres de figurer dans plusieurs collections prestigieuses, dont celles de la Fondation Cartier (France), la Fondation Kamel Lazaar (Suisse) et la collection Barjeel (Émirats arabes unis). 


Parcours de l’artiste

Saâd Ben Cheffaj fait partie des premiers artistes marocains qui ont reçu une formation académique en peinture. Après des études, en 1957, à l’École des beaux-arts de Séville, il a suivi des cours d’histoire de l’art à l’École du Louvre à Paris. Il est, ensuite, revenu en Espagne pour décrocher, en 1962, le diplôme de professeur à l’École des beaux-arts Santa Isabel de Hungria de Séville. En 1965, Saâd Ben Cheffaj est rentré au Maroc pour enseigner l’histoire de l’art, le dessin et la peinture à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Dans sa bibliographie, on peut trouver un texte de 38 pages de Aziz Daki, paru en 2010 à l’Édition L’Atelier 21, puis une Monographie Saad Ben Cheffaj de 380 pages, avec des textes de Bouthaïna Azami, Hassan Alaoui, Aziz Daki, Mostafa Nissaboury, Tzvetomira Tocheva, parue en 2012 à l’Edition L’Atelier 21.


En tête-à-tête avec l’artiste réalisé par l’équipe de L’Atelier 21
Votre état d’esprit actuel ?
Un arrêt spirituel. Nous n’avons jamais eu autant de temps libre et cela nous permet de méditer sur le sens de la vie.

Votre espace de travail ?
J’ai la chance d’avoir mon atelier au rez-de-chaussée de ma maison. Avec le confinement, ma fille Dalida et ma belle-fille Sanae se sont mises à la peinture et ça me fait de la compagnie. 

Votre programme du jour ?
Un petit-déjeuner tranquille et du jardinage.

Un livre ?
«Grecia» de Nack Wägner. 

Une œuvre d’art ?
«Le Printemps» de Botticelli.

Une envie tout de suite ?
J’aimerais prendre un verre de thé
 sur la place El Feddan à Tétouan.

Votre devise favorite ?
Ne pas s’attarder sur les problèmes 
et regarder la vie sous un angle positif.

Comment voyez-vous le monde après le confinement ?
L’histoire se répète, l’humanité est déjà passée par là : la peste de Justinien, la peste noire... D’ici peu, cette expérience sera oubliée et la vie continuera, heureusement.

Quel est le message que l’univers nous envoie ?
Un rappel de l’importance de la liberté.

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