C’est le genre de parcours qui ne prend pas de rides, même avec le cumul des années. C’est le cas avec Ben Cheffaj dont les peintures sont toujours là avec la même intensité dans la créativité. N’est-ce pas lui qui a dit que «L’art est une responsabilité. La peinture ne se limite pas à la couleur et au pinceau. C’est une culture, une pensée et une sensibilité par lesquelles passe la créativité».
Parcours de l’artiste
Saâd Ben Cheffaj fait partie des premiers artistes marocains qui ont reçu une formation académique en peinture. Après des études, en 1957, à l’École des beaux-arts de Séville, il a suivi des cours d’histoire de l’art à l’École du Louvre à Paris. Il est, ensuite, revenu en Espagne pour décrocher, en 1962, le diplôme de professeur à l’École des beaux-arts Santa Isabel de Hungria de Séville. En 1965, Saâd Ben Cheffaj est rentré au Maroc pour enseigner l’histoire de l’art, le dessin et la peinture à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Dans sa bibliographie, on peut trouver un texte de 38 pages de Aziz Daki, paru en 2010 à l’Édition L’Atelier 21, puis une Monographie Saad Ben Cheffaj de 380 pages, avec des textes de Bouthaïna Azami, Hassan Alaoui, Aziz Daki, Mostafa Nissaboury, Tzvetomira Tocheva, parue en 2012 à l’Edition L’Atelier 21.
En tête-à-tête avec l’artiste réalisé par l’équipe de L’Atelier 21
Votre état d’esprit actuel ?Un arrêt spirituel. Nous n’avons jamais eu autant de temps libre et cela nous permet de méditer sur le sens de la vie.Votre espace de travail ?
J’ai la chance d’avoir mon atelier au rez-de-chaussée de ma maison. Avec le confinement, ma fille Dalida et ma belle-fille Sanae se sont mises à la peinture et ça me fait de la compagnie.Votre programme du jour ?
Un petit-déjeuner tranquille et du jardinage.Un livre ?
«Grecia» de Nack Wägner.Une œuvre d’art ?
«Le Printemps» de Botticelli.Une envie tout de suite ?
J’aimerais prendre un verre de thé sur la place El Feddan à Tétouan.Votre devise favorite ?
Ne pas s’attarder sur les problèmes et regarder la vie sous un angle positif.Comment voyez-vous le monde après le confinement ?
L’histoire se répète, l’humanité est déjà passée par là : la peste de Justinien, la peste noire... D’ici peu, cette expérience sera oubliée et la vie continuera, heureusement.Quel est le message que l’univers nous envoie ?
Un rappel de l’importance de la liberté.