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Boris Johnson, de la décontraction à la fermeté face au coronavirus

Boris Johnson, de la décontraction  à la fermeté face au coronavirus
Le 12 mars, le Premier ministre parle de «pire crise de santé publique depuis une génération» et prévient que de nombreux Britanniques perdront des êtres chers. ttt Ph. Reuters

Début mars, Boris Johnson abordait la crise du nouveau coronavirus avec décontraction et se montrait réticent à l’idée d’un confinement. Lundi, il est apparu ferme dans sa volonté de repousser son assouplissement. Entre-temps, en moins de deux mois, le Royaume-Uni est devenu l’un des pays plus touchés en Europe par la pandémie et, lui-même contaminé, le Premier ministre conservateur a passé trois jours en soins intensifs. Le 3 mars, Boris Johnson, 55 ans, fanfaronne : il a «serré la main à tout le monde» en visitant un hôpital où se trouvaient des malades du Covid-19. Le 12 mars, le Premier ministre parle de «pire crise de santé publique depuis une génération» et prévient que de nombreux Britanniques perdront des êtres chers. Le 16 mars, il demande au public d’éviter tout contact et déplacement «non essentiels», favorisant le télétravail. L’ordre de fermer les écoles, les pubs, les restaurants, les cinémas et les salles de gym suit le 20 mars. Le 23 mars, Boris Johnson finit par s’adresser à la population à la télévision : le confinement est décrété. Quatre jours plus tard, il prend tout le monde par surprise en annonçant avoir été diagnostiqué positif au Covid-19. Il se veut rassurant : les symptômes sont «légers» et il continue à diriger le pays depuis son appartement de Downing Street. Le 5 avril, juste après une intervention télévisée exceptionnelle de la reine qui encourage les Britanniques à la résilience, la nouvelle-choc tombe : le Premier ministre est hospitalisé «par mesure de précaution», en raison de la persistance de symptômes, de la fièvre notamment. Vingt-quatre heures plus tard, il est transféré dans le service de soins intensifs de l’hôpital de St Thomas. Il y passe trois jours, recevant de l’oxygène, mais sans être placé sous respirateur. En convalescence, il apparaît dans une vidéo pour remercier les soignants qui lui ont «sauvé la vie» et en particulier les infirmiers présents à ses côtés pendant les 48 heures où «tout aurait pu basculer». De retour aux commandes du gouvernement lundi, il se félicite des progrès enregistrés face à la propagation de la maladie, les courbes des contaminations, hospitalisations et décès étant orientées à la baisse.

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