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La CAF désigne les villes de Rabat et de Douala pour abriter les finales des Coupes africaines

La Confédération africaine de football (CAF) continue de nager à contre-courant en maintenant ses compétitions, en pleine crise internationale liée à la propagation du coronavirus. Lundi, l’instance du football africain a officiellement désigné la ville de Rabat pour abriter la finale de la Coupe de la CAF, le 24 mai, et la ville camerounaise de Douala pour accueillir la finale de la Ligue des champions d’Afrique. Une décision surréaliste qui prouve que l’instance du football africain vit en total déphasage avec les réalités du monde.

La CAF désigne les villes de Rabat et de Douala pour abriter les finales  des Coupes africaines
Ahmed Ahmed, président de la CAF.

Au moment où les gouvernements du monde confinent leurs populations et toutes les activités liées au sport sont à l’arrêt, afin d’endiguer la propagation du coronavirus, la Confédération africaine de football continue de vivre sur une autre planète et persiste à maintenir ses compétitions. À la surprise générale, l’instance dirigée par le Malgache, Ahmad Ahmad, a dévoilé lundi, dans une missive envoyée aux associations membres, que les finales des Coupes africaines se tiendront au Maroc et au Cameroun.
Ainsi, l’instance du football africain a indiqué dans sa lettre que la finale de la Ligue des champions d’Afrique se jouera, le 29 mai prochain, sur la pelouse du stade de Japoma dans la ville de Douala, au Cameroun, tandis que la finale de la Coupe de la CAF est prévue le 24 mai, sur la pelouse du complexe Moulay Abdellah à Rabat ! La question qui se pose après cette décision surréaliste, est de savoir comment ces finales pourront se disputer, alors que personne ne sait à quelle date vont se jouer les demi-finales de la Ligue des champions d’Afrique et celles de la Coupe de la CAF, annulés pas la même instance à cause de la propagation du virus ?
L’autre détail que les officiels de la CAF ont oublié ou ignoré est la fermeture des frontières, comme dans le cas du Maroc, qui a suspendu toutes ses liaisons aériennes, terrestres et maritimes avec le reste du monde. Et si le Cameroun n’a pas encore fermé ses frontières, la propagation du virus dans le pays, qui compte déjà quatre cas confirmés, pourrait obliger les responsables camerounais à suivre la vague. Jusqu’à présent, ni la Fédération Royale marocaine de football ni son homologue camerounaise n’ont réagi à cette décision, mais compte tenu du développement de la situation de l’épidémie, la réponse pourrait être un refus des deux associations d’abriter les deux finales. 

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