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La Carte blanche de Yoriyas augure d’une nouvelle vie de l’image

Grâce à la Fondation nationale des musées, le Maroc se dote d’un nouveau Musée dédié à la photographie. Son inauguration a eu lieu le 14 janvier au Fort Rottembourg «Borj El Kébir» où il a élu domicile, pour le plus grand plaisir des Rbatis qui ont apprécié l’idée de voir ce site historique reprendre vie.

La Carte blanche de Yoriyas augure d’une nouvelle vie de l’image

La photographie a dorénavant son Musée, concrétisant ainsi le vœu de la Fondation nationale des musées (FNM) qui ne ménage aucun effort pour rendre hommage à toutes les disciplines plastiques. De ce fait, l’heure est venue pour l’art de la photographie d’avoir son propre espace dans un monument mythique qui est le Fort Rottembourg. Pour cet événement exceptionnel, la FNM a donné Carte blanche au photographe Yassine Alaoui Ismaïli (alias Yoriyas) pour l’organisation d’une exposition de jeunes artistes de l’image, qui exhibent l’exception dans leur travail. «Sourtna» (notre photo) est l’intitulé ayant réuni les œuvres de ces photographes qui étaient présents à cette ouverture pour expliquer leurs démarches et objectifs quant au choix de leurs sujets photographiés. Pour eux, avoir un musée représentant leurs travaux est un rêve qui s’est réalisé, d’autant plus qu’il est situé à proximité du centre-ville. «C’est une très bonne chose que d’avoir un Musée tout proche d’un quartier populaire (L’Océan) et faire en sorte d’amener la culture à tous les citoyens, pour qu’elle soit à la portée de chaque Marocain. Fêter la photographie ne pouvait être concevable, à mon point de vue, ni imaginé sans donner la possibilité à des jeunes qui démarrent. D’où le choix de Yoriyas, tout en respectant ses idées et son concept», souligne Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées.

C’est donc Yoriyas, cet artiste primé à plusieurs reprises, qui a eu le privilège d’avoir Carte blanche pour l’organisation de cette première prestation inaugurant le Musée national de la photographie et marquant un pas en avant dans notre culture. Sachant que Yoriyas est un photographe et performeur de Casablanca, dont les images ont été publiées dans le «New York Times», «National Geographic», «Vogue» ou «The Guardian», ce qui lui a valu de nombreuses distinctions.
«Cela fait une année que la Fondation a évoqué avec moi l’idée de ce Musée lors d’une rencontre à Paris. Le concept était de rassembler l’actuelle génération, active, avec celle qui est émergente. Pour moi, unir ces deux générations est très important pour montrer que ces nouveaux photographes ont beaucoup de choses à dire et viennent avec des idées très fortes. Donc, mettre les deux dans un seul lieu est une bonne chose. C’est une motivation pour ces jeunes, tout en donnant de l’énergie pour leurs prédécesseurs. Mais il faut dire que le choix des photographes n’a pas été des plus simples, car nous en avons un grand nombre au Maroc. Il était nécessaire de voir ceux qui se concentrent plus sur de nouveaux projets et sont plus actifs dans le domaine». Les noms présents à cette exposition l’ont interpellé par leur travail très singulier. «J’ai même pris des photographes qui prennent leurs photos avec le téléphone. Parce ce que ce qui m’importait, c’était le contenu et non la qualité. Celle-ci, on peut l’avoir facilement avec un bon matériel et des formations continues». Très astucieux de la part du jeune Yoriyas qui, avec son travail méticuleux, a donné vie au Fort Rottembourg, délaissé pendant de nombreuses années, jusqu’à ce que la Fondation le mette dans son point de mire. Aujourd’hui, ce Fort est devenu un lieu de culture, grâce à la contribution de la Société Rabat Région Aménagement et la wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra qui ont veillé à sa restauration et sa mise en valeur. «C’est un nouveau jalon de la culture. On a eu l’idée de l’intégrer, dans un premier temps, dans la Biennale où il a suscité la curiosité des visiteurs qui se sont chiffrés à 45.000 pendant cette période. Maintenant, le Fort commence à trouver sa place, vu sa proximité d’autres sites de la capitale et des quartiers du centre-ville. C’est pour cela que la Fondation a pensé en faire un Musée de la photo, sachant qu’un espace dédié à cet art n’existait pas dans notre pays, à part quelques tentatives timides. Nous commençons par cet embryon dans l’objectif de le faire grandir avec le temps, en constituant une collection permanente, puis donner aux jeunes la possibilité d’exposer leurs travaux. Donc nous avons pris Yoriyas pour entamer ce projet et voir ce que cela va donner», précise Abdelaziz El Idrissi, directeur du Musée Mohammed VI. 


Les participants

Zakaria Aït Wakrim, Abderrahman Amazzal, Hamza Ben Rachad, Walid Bendra, Déborah Benzaquen, Lhoucine Boubelrhti, Mourad Fedouache, M’hammed Kilito, L4artiste, Mehdy Mariouch, Amine Oulmakki, Rwinalife, Fatimazohra Serri, Style Beldi, Yassine Toumi et Yoriyas.

 

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