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Un cas confirmé à Lagos, le premier en Afrique subsaharienne

Un cas de contamination au nouveau coronavirus a été confirmé à Lagos, la capitale économique du Nigeria, rappelant les peurs déclenchées pendant l’épidémie d’Ebola qui avait touché cette mégalopole tentaculaire de 20 millions d’habitants, il y a six ans.

Un cas confirmé à Lagos, le premier en Afrique subsaharienne
Hors de Chine, le coronavirus touche une cinquantaine de pays dans le monde, avec un bilan de plus de 4.000 contaminations et plus de 60 morts. Ph. AFP

Le ministre de la Santé du Nigeria, Osagie Ehanire, a annoncé «un cas de coronavirus (Covid-19) dans l’État de Lagos. Ce cas qui a été confirmé le 27 février 2020 est le premier à être recensé au Nigeria depuis le début de l’épidémie», a-t-il indiqué sur Twitter. Le ministre a précisé qu’il s’agissait d’un Italien travaillant au Nigeria où il est revenu depuis la ville italienne de Milan le 25 février. L’Italie est en Europe un des principaux foyers de contamination du coronavirus. «Le patient est dans un état clinique stable et ne présente pas de symptômes inquiétants», a assuré le ministre, en précisant qu’il était hospitalisé dans un centre spécialisé pour les maladies infectieuses de Lagos. Il s’agit de la première contamination confirmée et officielle en Afrique subsaharienne, jusque-là apparemment préservée de l’épidémie mondiale. Le Nigeria, pays le plus peuplé du continent avec près de 200 millions de personnes, est un des pays les plus vulnérables au monde avec un système de santé fragile et une très forte densité de population (près de 7.000 habitants au km², selon «World Population Review»). En 2014, lorsque le premier cas d’Ebola avait été signalé à Lagos, capitale économique du pays, le monde entier avait retenu son souffle et un vent de panique absolue s’était propagé dans la ville. Finalement, seules sept personnes sont décédées, sur 19 contaminées, de cette maladie très contagieuse qui a fait plus de 11.000 morts en Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait salué «le succès spectaculaire» face à ce qui aurait pu devenir «une épidémie urbaine apocalyptique» : les autorités de l’État de Lagos avaient réagi à temps, du personnel médical de fondations internationales en poste à Abuja a été déployé, et la maladie était restée confinée dans les quartiers huppés de la ville. De nombreux Nigérians partent en Chine pour acheter des biens qu’ils revendent ensuite sur les marchés de ce hub économique qui dessert toute l’Afrique de l’Ouest, et les autorités sanitaires nigérianes s’étaient déjà préparées à faire face à une potentielle contamination. «Nous avons tiré des leçons d’Ebola», a, de son côté, assuré le directeur général de Waho (West African Health Organization), Stanley Okolo. Le Nigeria a prévu un montant de 427,3 milliards de nairas (800 millions d’euros) pour le secteur de la santé en 2020 (soit 4,1% de son budget, bien loin des recommandations de l’OMS qui s’élevaient à plus de 13% du budget). 

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