Comment la CDG s’aligne sur les nouveaux paramètres de croissance du Royaume

Le groupe CDG appréhende l’avenir avec une nouvelle stratégie d’intervention. Le Plan 2022 que l’institution avait mis sur les rails en 2019 repose sur deux piliers : une restructuration du groupe et des filiales et un repositionnement vers de nouveaux métiers, jugés plus conformes aux nouveaux besoins du pays et à ses paramètres de croissance. La feuille de route inclut également une réorientation des modes d’intervention du groupe. 
«Ce repositionnement fera du groupe un outil encore plus efficace au bénéfice de la collectivité», indique la CDG dans son rapport 2019 fraichement publié.  Concrètement, l’institution se détourne progressivement de son rôle d’opérateur au profit de nouvelles postures d’intervention : «expert», «investisseur» et «co-financeur». Si le groupe opère ce virage, c’est à la suite d’un constat généralisé. En effet, explique son management, les perspectives et nouveaux axes de croissance du Royaume demandent un accompagnement davantage qualitatif. «Forte de ses nombreuses expertises métier, la CDG est parfaitement positionnée pour remplir ce rôle», estiment les managers de l’institution. 
Le plan stratégique prévoit, par ailleurs, un reparamétrage de sa gouvernance en vue de la rendre plus agile. La CDG regroupe actuellement 143 filiales et participations. Dans une optique d’agilité, le groupe a ainsi décidé d’optimiser sa gouvernance et son pilotage autour de trois branches principales organisées en holding : CDG Développement pour le développement territorial, Madaëf pour la branche tourisme et CDG Invest pour tout ce qui est investissement. Ces trois branches compléteront ainsi les métiers de base de gestion de l’épargne et de la prévoyance ainsi que le domaine d’activité bancaire et financier. Ces trois branches oeuvrent en vue de supprimer les interférences et de renforcer la capacité de création de valeur. Le groupe prévoit une réduction significative du nombre de filiales et de participations sur les trois années du plan (50% en 2021). 
Rappelons que le groupe a investi pas moins de 76 milliards de DH sur les 10 dernières années dont 30 milliards dans l’immobilier, 5,8 milliards dans l’aménagement industriel et quelque 18 milliards dans l’aménagement urbain. Cette dynamique d’investissement a été accompagnée par un suivi «opérationnel rigoureux» couplé à une intervention directe sur l’ensemble des maillons de la chaine de valeur, de la conception, passant par la réalisation des investissements à la commercialisation et la gestion.