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Le Centre d’insertion par le travail reprend ses activités

Le Centre d’insertion et d’aide par le travail (CIAT), un établissement socio-professionnel qui offre une activité professionnelle et économique adaptée aux jeunes en situation de handicap mental, a repris son activité après des mois d’arrêt dû au Covid-19, tout en veillant au strict respect des mesures sanitaires.

Le Centre d’insertion par le travail reprend ses activités

Toutes les démarches préconisées par les autorités ont été engagées afin d’assurer la reprise de l’activité du Centre, vitale pour la cinquantaine de travailleurs handicapés mentaux qui y exercent actuellement, en assurant les conditions optimales d’hygiène et de distanciation sociale, d’autant plus importantes pour cette catégorie fragile tant physiquement que psychologiquement. Et pour cause, l’enjeu pour les bénéficiaires de ce centre est de taille : retrouver un espace leur procurant un travail et un salaire, mais aussi une opportunité d’épanouissement et d’accomplissement, voire tout simplement «un horizon».
Le CIAT, qui est une initiative de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, pilotée par le Centre national Mohammed VI pour les handicapés (CNMH), en partenariat avec le Crédit agricole du Maroc, l’OFPPT et le ministère de l’Intérieur, offre aux personnes en situation de handicap mental, lauréats de la formation professionnelle dispensée par le CNMH, un cadre de travail adapté et un emploi générateur de revenu dans une optique d’autonomisation et de participation sociale et professionnelle. «Ici, les travailleurs handicapés mentaux profitent d’une insertion professionnelle, touchent un salaire et bénéficient d’une couverture sociale et d’un régime de retraite, l’objectif étant de les prédisposer à exercer dans des milieux ordinaires», explique Ahmed Bensbaa, responsable production et services au CIAT. «Parmi les plus importantes activités figurent le restaurant, la boulangerie-pâtisserie, les activités d’agriculture biologique et un espace de vente des différents produits», a-t-il précisé. 
C’est donc une fenêtre providentielle sur un monde presque inaccessible pour cette catégorie, qui a dû souffrir doublement du confinement : de la fermeture physique, déjà dure à supporter psychiquement, et de l’isolement social aggravé par le manque d’activités adaptées.
Le défi étant non négligeable sur le plan sanitaire, un protocole strict a été mis en place pour minimiser tout risque de contamination, mais également pour adapter graduellement les bénéficiaires de ce centre à la reprise d’activité.
Dans ce sens, Ghariba Charafi, psychologue clinicienne, responsable du pôle d’accompagnement socio-pédagogique au CIAT souligne que la reprise a été organisée avec précaution, en prenant en considération la situation des bénéficiaires et leurs besoins psychologiques. 
Selon Mme Charafi, l’effectif a été réparti en plusieurs groupes de manière à ce que chaque travailleur en situation de handicap se présente deux à trois fois par semaine au centre.
Dans le cadre des mesures préventives engagées pour pallier à tout risque de contamination, les parents s’engagent à doter leurs enfants de bavettes pour le trajet, sachant que celles-ci sont fournies pour usage durant les horaires de travail, a noté la responsable, ajoutant qu’ils se doivent également d’aviser le centre en cas de contamination ou de contact avec une personne contaminée. Les mesures de précaution commencent dès les bus de transport, équipés en gel hydroalcoolique et aménagés sur la base de la distanciation sociale, alors qu’à l’entrée est prévue une série de mesures comme la prise de température et la désinfection des mains. Les travailleurs en situation de handicap sont supervisés par des éducateurs spécialisés, des assistantes sociales et des chefs d’atelier qui veillent sur plusieurs aspects, dont l’hygiène. 

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