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Les clubs regrettent que la FRMF leur tourne le dos en cette période critique

Avec la suspension de la Botola, les clubs se sont vite retrouvés confrontés à des problèmes de trésorerie. Sans Botola, pas de recettes aux guichets et pas de recettes des sponsors, également touchés par cette crise sanitaire. Un véritable manque à gagner pour les clubs, même si certains stades sonnent creux cette saison. Plusieurs présidents de clubs de la Botola D1 ayant requis l’anonymat regrettent que la FRMF leur tourne le dos en cette période critique où ils ont le plus besoin d’aide pour payer les salaires de leurs employés (joueurs, entraîneurs, membres de staff et toutes les personnes qui travaillent aux clubs).

Les clubs regrettent que la FRMF leur tourne  le dos en cette période critique

Alors que l’ont s’attendait à ce que la FRMF et la Ligue professionnelle créent un comité de pilotage pour gérer au mieux la crise financière des clubs, c’est le silence radio de la part de l’instance fédérale. On arrive à la fin de mois de mars où les clubs devront payer de l’ensemble de leurs salariés, mais la majorité de ces clubs ne disposent pas trésorerie pour honorer leurs engagements : «La famille du football avait déjà des caisses vides. Les présidents se démenaient comme des diables pour maintenir en vie leurs clubs. Maintenant qu’avec la crise du coronavirus, il n’y a plus de compétition, notre fédération de tutelle ne nous aide pas. Ils nous ont dit d’attendre la fin de la crise puisqu’on ne joue pas, alors que chaque club fait vivre au moins 200 familles. Comment on va faire avec ces familles. On a des cauchemars la nuit, car ne sait pas comment on va payer ces familles», nous a assuré un président de club avec un grand pincement au cœur.
Une autre source assure au «Matin» que la FRMF elle-même attend des rentrées d’argent de ses sponsors pour pouvoir débloquer la troisième tranche des droits télé aux clubs et qui de l’ordre de 200 millions de centimes. Un autre président de club assure que si la FRMF avait débloqué cette tranche de droits télé, cela aurait atténué un peu la crise financière des clubs.

Les sponsors pourraient être amenés à quitter le domaine sportif
La pandémie de coronavirus a touché de plein fouet le secteur économique. L’activité est au ralenti. Cela aura forcément un impact sur les engagements de certaines entreprises dans le domaine sportif. Déjà, plusieurs sponsors rechignent à respecter les contrats qu’ils ont signés avec certains clubs : «Les contrats de sponsoring ne sont pas respectés», confie un responsable de club. Tout cela impacte directement la trésorerie des clubs. À la reprise, rien ne sera plus comme avant. Les primes de signature, les salaires des joueurs, tout cela va être remis à plat, parce que vraisemblablement le football vit au-dessus de ses moyens. 

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