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Confidences à distance de l’acteur et réalisateur belgo-marocain Yassine Fadel

L’un des programmes les plus vus sur Netflix, la série belge «Into The Night», fait forte impression auprès du public de la plateforme de streaming, notamment les amateurs des séries post-apocalyptiques. Yassine Fadel, l’acteur et realisateur belgo-marocain, fait partie du casting. Il raconte cette expérience, son confinement et ses projets.

Confidences à distance de l’acteur et réalisateur belgo-marocain Yassine Fadel

Vous jouez dans la première  série belge sur Netflix.  Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
«Into The Night» est une série post-apocalyptique qui parle d’un soleil qui tue les gens. Dès que j’ai reçu le scénario, je savais que c’était le genre de série qui allait plaire autant au public qu’à la presse. J’ai immédiatement contacté mon agent et on a entamé les discussions afin de mettre en place le processus pour pouvoir faire partie du projet. C’était un moment assez particulier pour moi, car je devais à la fois aller en Bulgarie pour tourner mes séquences, mais aussi préparer mon mariage. Le tournage était assez intense car la majorité des scènes étaient tournées vase clos, à savoir dans un avion, mais fort heureusement, je suis tombé sur des acteurs que je connaissais déjà du milieu et d’autres avec qui j’ai noué une amitié directement, ce qui a facilité mon intégration au groupe et aussi le travail par la suite, parce qu’on savait qu’on était une équipe solide et qu’on allait pouvoir faire du bon travail.

Vous regardez la série en famille ou préférez-vous d’abord recueillir
les  échos de votre entourage ? 

J’ai eu la chance de pouvoir la visionner quelques jours avant sa sortie, car Netflix a eu la gentillesse de nous offrir l’exclusivité pour compenser l’avant première annulée à cause de la situation actuelle avec le virus. J’ai donc directement regardé «Into The Night» avec ma compagne. On était très impatient de la découvrir et c’est une série je dois dire assez prenante et qui se regarde de manière rapide, on ne sent pas le temps passer et on a envie d’en savoir davantage au fil des épisodes. La musique aussi est très bien choisie je trouve. Je préfère d’ailleurs toujours me faire ma propre opinion d’abord.

Comment passez-vous vos journées de confinement ?
Le confinement est quelque chose que personne n’a jamais anticipé. Il faut savoir que j’étais en tournage à l’étranger et que j’ai pu être parmi les derniers rapatriés in extremis. Tous les avions étaient annulés et j’ai dû prendre un bus avec un trajet de plus de 24 h pour pouvoir revenir au bercail. J’ai donc pris le temps de me reposer, de relire les scénarios qu’on m’a envoyés et de peaufiner les miens. 
On essaye de s’occuper comme on peut aussi, en regardant des séries notamment. J’en ai aussi profité pour lancer mon nouveau site web : www.yassinefadel.com, avec une nouvelle compagnie qui le gère, Robertskygraph, à qui je dois beaucoup à vrai dire pour la gestion de mon image auprès 
du public.

Comment trouvez-vous le duo Ramadan-confinement ?
Le Ramadan de cette année est assez particulier, car il s’agit autant de moments de partage que de moments de foi intense. Il est clair que ne pas avoir accès aux mosquées et ne pas pouvoir rompre le jeûne en famille est quelque chose d’inhabituel, mais c’est aussi une épreuve à laquelle on doit faire face et accomplir notre devoir en tant que 
musulman. J’en profite d’ailleurs pour souhaiter un Ramadan Moubarak à tous les lecteurs du journal «Le Matin».

Une musique que  vous aimez écouter actuellement  ?
J’écoute plutôt tout ce qui est rythmé, cela part du hip-hop au RnB avec un peu de rap US. J’aime beaucoup écouter du Ahmed Sultan, comme on a les mêmes origines, ça me rappelle la belle époque où je vivais au Maroc.

Quels sont vos projets pour  le déconfinement ?
Je compte, dans un premier temps, reprendre le tournage qui avait été interrompu, et dans un second, retrouver dès que possible ma deuxième passion avec mes amis : le football en salle. 
Par ailleurs, j’espère que le secteur artistique va reprendre avec un regain d’énergie pour combler le déficit dont nous avons souffert à cause de cette crise. 

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Courte biographie de Yassine Fadel

Yassine Fadel est né à Agadir. Il s’installe en Belgique à l’âge de 13 ans avec sa famille. En 2011, il est la doublure de Jamel Debbouze dans «Sur la piste du Marsupilami» d’Alain Chabat. Il a joué dans le thriller «The Expatriate» de Philipp Stölzl.
Il interprète plusieurs seconds rôles, notamment dans le film canadien «Diego Star» de Frédérick Pelletier, puis en France «Les Conquérants» avec Mathieu Demy et Denis Podalydès, aux Pays-Bas «Kidnapping Mr. Heineken» de Daniel Alfredson auprès d’Anthony Hopkins, ou en Italie «Ustica : The Missing Paper» de Renzo Martinelli. En 2016, il décroche le rôle principal dans Isola de Fabianny Deschamps. 
Il apparaît dans des courts métrages dont «État d’alerte sa mère» de Sébastien Petretti qui lui rapporte de nombreuses récompenses. On le voit aussi dans des épisodes de séries à succès comme «The Missing», «Meurtres à...», «Macro Mafia», «The Team II», «Homeland», «The State» et dans la web série «Le Roi de la vanne» de Guillermo Guiz, diffusée sur Canal+.

 

Propos recueillis par Nadia Ouiddar

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