«Avec 99% des cas en Chine, cela reste une grande urgence pour ce pays, mais cela constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus à l’ouverture à Genève d’une conférence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la maladie.
Quelque 400 scientifiques doivent passer en revue durant deux jours les moyens de combattre l’épidémie, en se penchant sur sa transmission et sur les traitements possibles. «Ce qui importe le plus, c’est d’arrêter l’épidémie et de sauver des vies. Avec votre soutien, c’est ce que nous pouvons faire ensemble», a déclaré le chef de l’OMS aux participants. Il a notamment appelé tous les pays à faire preuve de «solidarité» en partageant les données dont ils disposent. «C’est particulièrement vrai pour ce qui concerne les échantillons et le séquençage (du virus).
Pour vaincre cette épidémie, nous avons besoin d’un partage équitable», a-t-il dit. Il a espéré que cette réunion débouche sur une «feuille de route» en matière de recherche, sur laquelle «les chercheurs et les donateurs puissent s’aligner».Plus de 42.600 personnes ont été contaminées par ce virus en Chine continentale, et au moins 1.016 d’entre elles sont mortes. En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires. Deux hauts responsables du Hubei (centre), la province chinoise au coeur de l’épidémie de coronavirus, ont été limogés, a annoncé mardi la télévision d’État, après des critiques de l’opinion sur leur gestion de la crise.
La colère est vive depuis quelques semaines, les autorités étant accusées par une grande partie des citoyens d’avoir tardé à réagir face aux premiers cas de la maladie, apparue en décembre à Wuhan, le chef-lieu provincial. Un mécontentement qui s’est transformé en fureur après la mort vendredi de Li Wenliang, 34 ans, l’un des premiers médecins à avoir alerté sur l’émergence de l’épidémie. Zhang Jin, le principal responsable communiste à la Commission provinciale de la santé, et Liu Yingzi, la directrice, ont été démis de leurs fonctions sur décision du comité permanent du Parti communiste chinois (PCC) pour le Hubei, a annoncé CCTV.