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Quelles dépenses les administrations vont devoir rationaliser en 2021

Le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, veut mettre fin aux dysfonctionnements structurels qui sévissent dans les établissements publics. Dans sa dernière intervention devant la Commission des finances de la Chambre des représentants, le responsable gouvernemental a livré les grandes lignes de sa stratégie de réforme des établissements et des entreprises de l’État.

Quelles dépenses les administrations vont devoir rationaliser en 2021

La crise engendrée par l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la majorité des secteurs économiques pousse le gouvernement à accélérer les mesures de réforme du secteur public. Pour le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, plusieurs mesures sont à prendre dans le cadre la prochaine loi de Finances afin d’assurer la restructuration du secteur des établissements et des entreprises publics, mais aussi pour rationaliser les dépenses des administrations et des établissements publics.
Ainsi, l’année 2021 devra être celle de la rationalisation des dépenses de gestion de l’administration. Dans son dernier exposé devant la Commission des finances de la Chambre des représentants, M. Benchâaboun a en effet souligné l’importance de prendre des mesures strictes au niveau des administrations. Il a, dans ce sens, mis en avant, notamment, la suppression des frais de location de voitures, la réduction de 70% des frais de transport et de déplacement à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume ainsi que les frais d’hébergement. Les restrictions budgétaires concerneront également les indemnités de mission à l’étranger, les frais d’accueil et le transport du mobilier et du matériel.
Le ministre a également évoqué la réduction de 50% des dépenses d’entretien et de réparation des voitures ainsi que les frais de formations et de stages. Les dépenses relatives aux études devront elles aussi baisser de 50% selon le ministre qui entend ainsi donner la priorité à la valorisation des études déjà achevées. Une réduction de 30% des dépenses de carburant et d’huile est également prévue, toujours selon l’argentier du Royaume, qui pose la question de la recherche de nouvelles ressources financières comme un objectif primordial. Il préconise ainsi une gestion active des biens de l’État, un recours à des mécanismes de financement innovants et le recours aux partenariats public-privé (PPP). Le ministre a par ailleurs appelé les parlementaires à accélérer l’adoption des textes de loi relatifs à l’ensemble de ces réformes, et ce en parallèle avec l’adoption du projet de loi de Finances.

Dysfonctionnements structurels
En plus de se serrer la ceinture, l’argentier du Royaume était catégorique : il faut corriger les dysfonctionnements structurels des établissements publics. Le but selon lui est d’assurer une meilleure complémentarité dans les fonctions et booster l’efficacité économique et sociale. C’est ainsi que pour les établissements publics à caractère non commercial et social, le responsable préconise d’attribuer certaines tâches aux ministères concernés après la liquidation ou la dissolution des entités dont le maintien n’est plus nécessaire. Le responsable a également proposé le regroupement de certaines de ces institutions, dont l’importance est stratégique, tout en insistant sur l’importance de liquider ou dissoudre les établissements et les entreprises publics dont les missions pour lesquelles ils ont été créés n’existent plus.
S’agissant des entreprises et établissements publics à caractère commercial et financier, le ministre des Finances a mis en avant le renforcement de la pérennité du modèle économique et financier. Il recommande dans ce sens de réduire la dépendance de ces entités au budget général de l’État (capital, garanties...), d’améliorer leur contribution au budget général de l’État (bénéfices et redevances...), de valoriser leurs actifs et de renforcer le recours au partenariat entre les secteurs public et privé. M. Benchaâboun préconise également la création de holdings sectoriels homogènes répondant aux exigences de taille idéale et de rationalisation de la gestion tout en exploitant les nouvelles opportunités offertes par l’intelligence artificielle, la digitalisation et l’économie circulaire. 
Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de l’exemplarité de l’État, le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration s’est prononcé en faveur de la création d’une agence nationale pour la gestion stratégique des participations de l’État et le suivi du rendement des institutions publiques. L’objectif de cette instance est de renforcer le rôle de l’État en tant qu’actionnaire et d’assurer la bonne gouvernance au niveau de ces institutions. 

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