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Des expériences riches et édifiantes

Le déconfinement approche. Les opérateurs économiques, qui ont suspendu ou réduit leurs activités, s’apprêtent à les reprendre. Pour eux comme pour ceux qui ont continué de tourner durant le confinement, le retour progressif à la vie normale a nécessité d’importants investissements en temps, en ressources et en réorganisation. Des coûts supplémentaires difficiles à supporter en temps de crise, mais dont on ne peut faire l’économie. Les entreprises se sont ainsi mobilisées chacune à sa manière et en fonction de ses moyens. «Le Matin» en a interrogé quelques-unes. Voici leur expérience.

Des expériences  riches et édifiantes

Le déconfinement sonne à nos portes. Pour l’avoir cessée ou réduite le temps du confinement, de nombreuses entreprises ont déjà repris leur activité, suite à l’appel du gouvernement à la veille de Aïd Al Fitr. D’autres sont en train de mettre les bouchées doubles pour être au rendez-vous du 11 juin, comme prévu jusqu’alors.

Toutes, et même celles ayant maintenu leur activité du 20 mars au 10 juin, ont investi dans d’énormes moyens pour répondre aux exigences sanitaires dictées par les autorités. Pas plus tard que le 3 juin, une large campagne de dépistage du Covid-19 a démarré dans le secteur privé. Cette opération, dont l’objectif est de garantir une reprise «sécurisée et sereine», a été confiée à la CGEM en partenariat avec les ministères de la Santé et de l’Intérieur. «Toute reprise ou poursuite d’activité est conditionnée à la participation à cette campagne de dépistage», prévient le patronat. Ce sont, certes, des coûts supplémentaires pour les entreprises qui ont déjà subi des réductions de revenus suite à une suspension ou réduction d’activité, à l’arrêt des chantiers et des commandes ou à la défaillance de clients, entre autres. Mais, mieux vaut prévenir que guérir !

Ces coûts viennent donc s’ajouter aux dépenses déjà consenties ou en cours, pour appliquer le protocole de gestion de risque de contamination au Covid-19 dans les lieux de travail. Des dépenses sur lesquelles les entreprises ne peuvent transiger, la santé des salariés et clients et la sauvegarde des activités, ainsi que de l’emploi étant primordiales.

Attention aux contrôles !

Concrètement, les entreprises sont tenues de limiter le nombre de personnes dans un espace de travail en respectant les règles de distanciation (1 mètre en général), de prévoir la séparation des postes de travail pour les open spaces, de séparer les zones de travail des zones de circulation par des marquages au sol, d’éviter le partage d’équipements… Sans parler de l’achat de themomètres, de masques à renouveler selon les préconisations du fabricant, de gants, visières, de gel hydroalcoolique, de l’obligation de désinfecter les espaces de travail… Et la liste est longue. Des obligations qui ont contraint des sociétés à changer de prestataires de services. Certaines ont même dû confier la réorganisation de leurs espaces de travail à des spécialistes tant la tâche était ardue à mener en interne. Toute une mobilisation, qui vaut aussi pour les services publics, soumis au respect d’un guide pratique établi par le département de la Réforme de l’administration et tenant en une cinquantaine de pages. Et on ne badine pas avec ces règles ! Les autorités administratives locales veillent au grain. Au 31 mai dernier, 4.122 opérations de contrôle des unités commerciales et industrielles ont été menées par les commissions provinciales afin de s’assurer du respect des mesures sanitaires et préventives. Vous êtes prévenus ! 

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