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Des experts soulignent les difficultés des tests massifs

Des experts soulignent les difficultés  des tests massifs
«La meilleure stratégie dépend étroitement du stade de l’épidémie auquel on se trouve et de la disponibilité des tests», estime l’épidémiologiste américain Marc Lipsitch.Ph. AFP

«Testez, testez, testez», martèle l’OMS pour combattre le coronavirus. Mais tester qui et pourquoi ? Efficace dans un pays-modèle comme la Corée du Sud, la stratégie de dépistage massif ne peut pas s’appliquer partout de la même manière en l’état actuel des choses, soulignent des experts. «Pour gagner, nous devons attaquer le virus avec des stratégies agressives et ciblées : tester chaque cas suspect, isoler chaque cas confirmé et retrouver puis placer en quarantaine chacune des personnes avec qui ils ont été en contact proche», a répété lundi le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Voilà pour la théorie.

Car en pratique, «certains pays ont du mal à avoir la capacité de mettre en œuvre ces mesures offensives», a-t-il reconnu. «Tout dépend du niveau de développement des pays», explique à l’AFP le spécialiste en santé publique et en épidémiologie Antoine Flahault. «La meilleure stratégie dépend étroitement du stade de l’épidémie auquel on se trouve et de la disponibilité des tests», estime de son côté l’épidémiologiste américain Marc Lipsitch, dans une analyse publiée par le «Washington Post».

Les tests actuels, dits RT-PCR, permettent de dire qu’un malade est infecté au moment où on les réalise. Basés sur une analyse génétique, ils nécessitent un prélèvement en introduisant profondément un écouvillon (long coton-tige) dans le nez du patient. Le résultat tombe en quelques heures. Ces dernières semaines, la Corée du Sud a été citée en exemple : campagne massive de dépistage (environ 300.000 tests réalisés), isolement des personnes infectées et traçage technologique (via la vidéosurveillance, l’utilisation de leur carte bancaire ou de leur smartphone) pour retrouver puis tester les gens avec qui elles ont été en contact. Cette stratégie a également payé à Singapour.

«Les tests massifs c’est fantastique en théorie, mais les laboratoires spécialisés ne poussent pas sur les arbres», a toutefois nuancé sur Twitter un spécialiste philippin des maladies infectieuses, Edsel Salvana. Et la difficulté de transposer le modèle coréen ne concerne pas que des pays pauvres. En France ou en Espagne, les tests ont été faits de manière beaucoup plus restreinte. 

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