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La filière de la culture en attente d’initiatives pour la soutenir

Les artistes espèrent toujours le soutien du ministère de tutelle. En attendant, des initiatives privées commencent à émerger, comme celle de l’association Nagham pour aider les musiciens marocains.

La filière de la culture  en attente d’initiatives  pour la soutenir

Le ministère de la Culture serait en train de recenser les artistes qui ne bénéficient pas de revenus fixes. C’est ce que nous a confirmé un jeune musicien casablancais : «Le ministère m’a contacté pour savoir si j’avais un autre métier,  si mes parents étaient aussi artistes. On a posé  des questions sur mon niveau d’études, ma situation familiale ainsi que sur mon rôle d’acteur artistique». Néanmoins, le ministère n’a donné aucun détail sur le soutien financier espéré par les artistes et acteurs culturels.
Il est à  rappeler qu’à part ceux qui sont les salariés du ministère, la majorité de ces acteurs ne bénéficient pas de couverture sociale et encore moins de revenus stables.  «L’arrêt des activités génératrices de revenus impacte lourdement tous les acteurs de la filière culturelle», souligne Fatima-Ezzahra Hayad, chef de produit au sein de la Fondation Hiba. Cette association à but non lucratif œuvrant pour le développement et la promotion de l’art sous toutes ses formes reste confiante, malgré  les incertitudes du secteur. Elle affirme que le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports travaille probablement sur un éventuel programme d’accompagnement et de relance. Néanmoins, elle n’a reçu, pour l’instant, aucune information sur le sujet.
La crise du Covid-19 a lourdement impacté le secteur des arts et de la culture. Ses acteurs tentent tant bien que mal de relever les défis de cette crise sanitaire et de garder le contact avec leurs communautés. Pour les remercier  et les soutenir, l’association Nagham a entamé une collecte de fonds auprès de ses membres. Cette action est organisée  en faveur «des musiciens marocains qui gagnaient leurs vies au jour le jour». Maintenant que les soirées et célébrations  artistiques sont arrêtées, ces artistes se retrouvent face à une situation délicate. Sans protection sociale, ils ne peuvent pas bénéficier des indemnités de la CNSS pour assurer leurs charges quotidiennes et celles de leurs familles. L’association Nagham, qui a pour objectif de préserver le patrimoine de la musique arabe au Maroc, a pu mobiliser ses membres pour aider ceux qui «égayent notre quotidien». 

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