La Fondation Aliplh (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit) a lancé mardi un fonds d’urgence doté d’une première enveloppe d’un million de dollars pour renforcer pendant la pandémie de coronavirus la protection du patrimoine culturel dans les zones en conflit et post-conflit où elle intervient, du Mali à l’Afghanistan. «La pandémie a entraîné la fermeture de sites, et souvent mis un terme aux travaux de réhabilitation. Or, ces sites constituent une source d’emplois et de revenus pour les opérateurs locaux, les institutions ou associations culturelles, ainsi que pour les experts, ingénieurs, ouvriers et artisans», a noté l’Aliph.
À Gao, au Mali, les partenaires d’Aliph ont suspendu le projet lancé récemment et qui était prévu jusqu’en 2022 de réhabilitation du tombeau des Askia, un des quatre sites du pays inscrits au patrimoine de l’Unesco. L’enveloppe initiale d’un million de dollars, qui pourra être abondée en fonction des besoins par l’Alliance et ses partenaires, aidera les opérateurs à couvrir leurs coûts de fonctionnement, de santé et de personnel. Elle financera également l’acquisition d’outils informatiques et l’accès à des programmes de formation en ligne. L’Aliph a été lancée en décembre 2016 à Abou Dhabi en réaction à la destruction massive du patrimoine culturel du Moyen-Orient et du Sahel.
Un fonds d’urgence pour les chantiers du patrimoine dans les zones de conflit
LE MATIN
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28 Avril 2020
À 21:03