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Le Forum «Al Mi’mâr 2020» aborde sa cinquième édition

Le Forum «Al Mi’mâr 2020» aborde sa cinquième édition

La cinquième édition du Forum annuel «Al Mi’mâr 2020» se tiendra, samedi prochain, à l’initiative de l’École nationale d’architecture de Marrakech (ENAM) autour du rôle des cultures constructives éco-responsables en temps du Covid-19. Organisée en partenariat avec le Conseil de la région Marrakech-Safi, cette nouvelle édition, dont les travaux en visioconférence débuteront à partir de 11 h sur les pages des réseaux sociaux de l’ENAM, tend à engager des débats scientifiques sur des questions ayant trait à la construction en terre crue et à célébrer l’architecture et la construction en terre crue, à travers le riche patrimoine marocain et les créatives déclinaisons contemporaines qui sont en train d’émerger en Afrique.

Selon un communiqué de l’ENAM, cette édition intervient dans le cadre de la poursuite de l’exécution de la stratégie de l’école, basée sur une panoplie de principes que l’établissement veille à mettre en œuvre surtout lorsqu’il s’agit des questions du développement durable, de la préservation de l’environnement et du patrimoine.

Cette rencontre, précise la même source, constitue le prolongement d’une série de programmes et de rencontres régionales qui ont insisté sur la nécessité d’accorder un grand intérêt au patrimoine en tant que levier du développement socio-économique et de mettre en valeur la place du patrimoine civilisationnel et historique relatif à l’artisanat, aux métiers et au bâtiment, notamment la construction et l’architecture.

Le communiqué indique que ces rencontres ont érigé la contribution à l’élaboration d’une vision collective et participative parmi les priorités de leurs recommandations et ce, à travers la qualification des maîtres-artisans «mâalmine», le renforcement de leurs compétences et savoir-faire, et leur intégration effective dans des programmes de formation garantissant le succès de la vision de l’architecture responsable et veillant à la réalisation du développement durable via les bonnes pratiques, ainsi que la revivification et la mise à niveau des métiers du patrimoine et des cultures constructives africaines dans le domaine du patrimoine bâti et résidentiel.

Le directeur de l’ENAM, Abdelghani Taïbi, a indiqué qu’après avoir convenu du report de la cinquième édition, prévue initialement du 15 au 20 mars dernier, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et eu égard à l’importance de cette thématique à l’ère du Covid-19 et au succès de l’opération d’enseignement à distance menée par l’établissement, l’École et ses partenaires ont décidé de l’ouverture de cette rencontre scientifique avec des conférences animées par des experts internationaux qui aborderont l’importance de l’utilisation des matériaux naturels et biologiques dans la construction.

M. Taïbi a également expliqué que la crise sanitaire induite par la pandémie du nouveau coronavirus représente une opportunité à saisir pour lancer un nouveau processus nécessaire pour le renouvellement des pratiques actuelles au niveau des différents secteurs ayant un impact sur la vie saine de l’Homme et la préservation de l’environnement en premier lieu. Et d’ajouter que cette crise mondiale lève le voile sur les limites du modèle de développement, qui s’est tourné exclusivement vers des concentrations urbaines excessives en termes de populations et de richesses. Il s’est, dans la foulée, interrogé sur la manière de planifier et de construire un présent et un avenir meilleurs en introduisant des critères autres que la relance de l’économie, soulignant que «nous avons tous, à titre individuel ou en tant que communautés et institutions, un rôle important à jouer pour une remise en question des méthodes de planification territoriale et de construction».

Le directeur de l’ENAM a, d’autre part, estimé possible de mettre en place une économie nationale, régionale et locale plus respectueuse de l’efficacité énergétique, ajoutant que «cette situation que nous vivons à la lumière de cette pandémie nous interpelle également sur les méthodes de travail et nous incite à être plus modérés dans nos propres échanges et mobilités». Il a, par ailleurs, souligné que l’École nationale d’architecture de Marrakech continue de fournir ses services via les moyens de communication à distance, notant qu’elle veille constamment à renforcer l’engagement sociétal et l’ouverture sur son environnement, à travers des activités appuyées par des partenariats aux niveaux international, régional et local.

Dans ce sens, l’École œuvre à engager des débats scientifiques couronnés par des recommandations pratiques, à même d’aider à élaborer une feuille de route pour les politiques publiques, régionales et locales, en contribuant à trouver des solutions à nombre de problèmes architecturaux, conclut le communiqué.

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