Une perte de 45% du chiffre d’affaires, tel est est approximativement le coût que devront assumer les restaurateurs et les franchises du prêt à porter à cause de l’arrêt de leur activité depuis plus de 70 jours. Le chiffre a été avancé par Mohammed Abou Al Fadl, vice-président de l’Association des patrons des cafés et des restaurants au Maroc, qui était l’invité mercredi dernier de l’émission «l’Info en Face». Selon ce responsable, la restauration fait partie des secteurs les plus sinistrés par la crise engendrée par le Covid-19, notant que l’activité de restauration a connu un ralentissement depuis mi-février déjà, à cause d’un environnement défavorable marqué par une conjoncture internationale difficile à cause de la propagation du virus.
«Le grand défi est de reconquérir une clientèle peu encline à reprendre ses habitudes de consommation»
Depuis vendredi 29 mai, les cafés et restaurants sont autorisés à rouvrir leurs portes. Mais cette réouverture est soumise à conditions puisque les autorités leur ont imposé d’assurer «uniquement le service prêt à emporter» et «la livraison à domicile». Comment les professionnels du secteur comptent-ils assurer la reprise «normale prévue après la fin du confinement et quelles sont les principales contraintes et défis qu’ils sont appelés à relever ? Pour répondre à toutes ces questions, l’émission «l’Info en Face» a invité le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF), Mohamed El Fane, et le vice-président de l’Association des patrons des cafés et des restaurants au Maroc , Mohamed Abou Al Fadl. Abordant la reprise, les deux responsables n’ont pas caché leur crainte d’un redémarrage difficile, compte tenu de plusieurs facteurs liés entre autres à la réticence des citoyens à reprendre leurs anciennes habitudes en ce qui concerne la consommation, rappelant les résultats d’une étude nationale menée sur un échantillon de 3.000 individus et qui a dévoilé que 45% des potentiels consommateurs déclarent ne plus vouloir se restaurer dans des espaces publics à cause du risque de contamination.
Yousra Amrani
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04 Juin 2020
À 22:28
