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Le groupe parlementaire du PJD appelle au soutien des petites et moyennes entreprises opérant dans le secteur du tourisme

Dans le sillage de l’appel lancé par l’Alliance des économistes istiqlaliens, le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) a adressé, lundi dernier, une motion au Chef du gouvernement l’exhortant à intervenir auprès des banques pour prendre des mesures visant à accompagner les acteurs opérant dans le secteur du tourisme, en particulier les petites et moyennes entreprises. Le groupe propose de restructurer les dettes des PME ou de suspendre leur encaissement pendant une durée déterminée en attendant des lendemains meilleurs.

Le groupe parlementaire du PJD appelle au soutien des petites et moyennes entreprises opérant dans le secteur du tourisme
Driss Azami, président du groupe parlementaire du PJD à la Première chambre

Le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) a adressé lundi dernier une motion au Chef du gouvernement pour intervenir auprès du secteur bancaire et prendre des mesures visant à accompagner les acteurs opérant dans le secteur du tourisme, en particulier les petites et moyennes entreprises. En effet, dans une requête adressée à Saâd Eddine El Othmani, le groupe parlementaire du PJD a rappelé la situation critique dans laquelle se trouve le secteur du tourisme, consécutivement à la propagation du Coronavirus dans plusieurs zones aux quatre coins du monde. Une épidémie qui a impacté négativement plusieurs secteurs, à la tête desquels vient celui du tourisme dont le développement est intimement lié à la mobilité à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
En effet, depuis la propagation de l’épidémie dans certains pays de l’Europe et en Chine, plusieurs pays ont recommandé à leurs ressortissants de réduire, si ce n’est d’annuler leurs déplacements à l’étranger, ce qui a eu pour conséquence la réduction de l’activité touristique. Au Maroc, et l’instar des autres pays à travers le monde, les hôtels et le transport touristique ne sont pas à l’abri des conséquences de cette épidémie, puisque les annulations de réservations ne sont pas à exclure.
Pour surmonter cette situation, le groupe parlementaire du PJD a sollicité le Chef de gouvernement pour intervenir auprès du secteur bancaire en vue d’accompagner les petites et moyennes entreprises à travers une série de mesures destinées à prévenir leurs faillites. Ainsi, parmi les propositions formulées, le PJD suggère de restructurer les dettes des PME ou de suspendre leur encaissement pendant une durée déterminée en attendant l’amélioration de la situation.
Il convient de souligner que plusieurs pays ont mis en place des mesures d’accompagnement pour soutenir les petites et moyennes entreprises œuvrant dans le secteur du tourisme. Ces mesures ont porté notamment sur le rééchelonnement des dettes, l’allégement des charges et des dégrèvements d’impôts au cas par cas s’il s’agit d’une question de survie pour l’entreprise.
L’initiative du groupe parlementaire du PJD intervient moins de deux jours après l’appel lancé par l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI). Cette dernière avait exhorté le gouvernement à mettre en place des mesures pour éviter les pertes d’emplois et limiter les conséquences du Covid-19 sur l’économie. «L’AEI suit avec préoccupation l’évolution des différentes retombées de l’épidémie du coronavirus à l’échelle internationale et nationale. Elle regrette ses incidences malheureuses sur la santé publique, ainsi que ses répercussions négatives prévisibles sur l’économie», indiquait l’Alliance dans un communiqué.
Ainsi sur le volet emplois, l’AEI appelle à la mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises les plus touchées, tels que les exonérations partielles des charges sociales, la mise en différé de la dette bancaire, fiscale et sociale, l’encouragement du travail à distance et l’autorisation du travail à temps partiel. Mais aussi le lancement de campagnes de promotion pour encourager la consommation de produits et services Made in Morocco, comme le tourisme interne et les produits de consommation de masse. Enfin, l’Alliance incite à une réduction généralisée des délais effectifs de paiement, l’assouplissement et l’accélération des conditions de déclaration de «cas de force majeure» en ce qui concerne les retards éventuels de livraison des entreprises dans le cadre de la commande publique.
Parmi les autres mesures à adopter, l’AEI suggère au gouvernement de mettre en place un comité de veille stratégique, à l’instar de ce qui a été fait à la suite de la crise financière de 2008. Celui-ci aura pour mission d’évaluer les effets de cette crise et d’en anticiper l’évolution. Le comité peut aussi proposer, dans les jours à venir, un plan de sauvegarde des secteurs les plus touchés par la crise et les actions permettant de préserver les emplois et relancer la demande intérieure. 

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