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L’absence de Tarawih, toute la différence !

De l’avis de tous, la plus grande manquante à l’appel de ce Ramadan pas comme les autres à cause du confinement sanitaire obligatoire est la prière des Tarawih, considérée par les Marocains comme la pierre angulaire de ce mois sacré.

L’absence de Tarawih, toute la différence !

Difficile d’imaginer le Ramadan sans ses us et coutumes. Sans son ambiance nocturne familiale et festive, combinée à son atmosphère spirituelle unique. Mais ne dit-on pas que «quand on n’a pas ce qu’on aime, on doit aimer ce qu’on a» ?
La pandémie du Covid-19 a résisté au premier mois de confinement sanitaire obligatoire et son armada de mesures de prévention. In fine, ce qui devait arriver, arriva : un autre mois de confinement que les Marocains ont accepté avec patience et responsabilité. Seul bémol, ce deuxième mois de confinement coïncide avec le mois sacré du Ramadan, habituellement vécu par les Marocains comme une agréable fête haute en toutes sortes de couleurs et qui dispose de ses propres codes, traditions et ambiance.
Si le fond y est, la forme manque terriblement. Pas de «neffar», pas de prière des Tarawih, pas de ftour en famille, pas de virées nocturnes, pas de sport avant la rupture du jeûne, pas de chahut des marchés et des souikates, pas d’encombrement de la circulation et grands coups de klaxon de 15 à 17 h, pas de matchs de football improvisés avant et après ftour, pas de parties de cartes, pas d’habits traditionnels… «Le Ramadan en cette année n’a pas la même saveur que d’habitude. D’ailleurs, nous avions ressenti ce changement plusieurs jours avant le début du mois», indique une jeune casablancaise.
De l’avis de tous, ce qui manque le plus à l’appel de ce Ramadan pas comme les autres est la prière des Tarawih, considérée par les Marocains comme la pierre angulaire de ce mois. «Ce qui me manque le plus c’est surtout cette sortie, après ftour, vers la mosquée et cette sensation divine qui caractérise les Tarawih, une prière que nous n’avons pas la chance de faire tous les jours et qui nous permet de renouer avec la spiritualité. Être privé de cette prière fait mal au cœur», regrette un sexagénaire. «L’absence de la prière des Tarawih fait la différence entre cette année et toutes les autres années précédentes. C’est vrai que je ne vais pas à la mosquée régulièrement, mais regarder les gens y aller est quelque chose qui fait plaisir à tout musulman. La belle voix de l’imam de la mosquée de mon quartier me manque. Le son retentissant des haut-parleurs des mosquées me manque. Les petits étalages des commerces à côté de la mosquée me manquent», déplore une Casablancaise. 
L’ambiance agréable des ftours en famille ou des visites familiales d’après ftour ainsi que les virées nocturnes manquent également énormément aux Marocains en ce Ramadan. En effet, après une journée entière à préparer les «chhiwates» du repas de la rupture du jeûne, les gens avaient, pour la plupart d’entre eux, l’habitude de s’offrir des sorties sympathiques. Certains pour rencontrer des amis au café, d’autres pour rendre visite à la famille et partager des moments agréables. «Quoi de plus agréable qu’un bon ftour avec les parents et d’autres membres de la famille. Un bonheur dont on a été malheureusement privé cette année», se lamente cette dame, qui regrette également ses sorties resto en groupe pour découvrir les nouveautés culinaires à la mode chaque année, et ses séances de marche sportive sur la corniche. 

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