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l’Afrique subsaharienne devrait entrer en récession en 2020

L’Afrique subsaharienne devrait entrer en récession en 2020, à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, une première en plus d’un quart de siècle, a prévenu jeudi la Banque mondiale.

l’Afrique subsaharienne devrait entrer en récession en 2020
«La pandémie du Covid-19 teste les limites des sociétés et des économies à travers le monde et les pays africains seront probablement particulièrement frappés», a estimé le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique. Ph. DR

La pandémie du Covid-19 «a un impact considérable sur la croissance en Afrique subsaharienne qui, selon les prévisions, devrait chuter brutalement de +2,4% en 2019 à une fourchette comprise entre -2,1 et -5,1% en 2020, la première récession dans la région depuis plus de vingt-cinq ans», selon un communiqué de la Banque mondiale. «La pandémie du Covid-19 teste les limites des sociétés et des économies à travers le monde et les pays africains seront probablement particulièrement frappés», a estimé Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique. «Alors que la plupart des pays dans la région sont touchés à des degrés divers par la pandémie, le réel produit intérieur brut devrait, selon les prévisions, sévèrement chuter, en particulier dans les trois plus importantes économies (d’Afrique subsaharienne), le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud», a poursuivi la Banque mondiale dans son communiqué. La pandémie a «aussi le potentiel de déclencher une crise d’insécurité alimentaire en Afrique, avec une production agricole qui pourrait se contracter entre 2,6%, selon le scénario le plus optimiste, et 7%, s’il y a des obstructions dans la commercialisation» des denrées alimentaires, selon la Banque mondiale.

Par ailleurs, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA-ONU), basée à Addis-Abeba, a estimé que les pays africains «doivent faire davantage pour améliorer les systèmes de santé fragiles du continent s’ils veulent faire face à des pandémies» telles que le coronavirus qui a touché à ce jour 10.662 personnes dans le continent avec 533 décès et 1.174 guérisons, a souligné la CEA-ONU.

Dans une note d’orientation présentée aux ministres africains des finances lors des deux récentes visioconférences et intitulée, «les effets sexospécifiques des urgences sanitaires : les effets de l’épidémie de Covid-19 sur le bien-être des femmes», la CEA-ONU affirme que «la disponibilité de bons systèmes de soins de santé réduit le fardeau des soins pour les ménages, en particulier les femmes qui assument la majorité des activités non rémunérées à la maison, y compris les soins aux malades». «Les pays africains doivent également considérer les mérites de la décentralisation de leurs services de santé pour améliorer la capacité de riposte sanitaire au niveau local, tirer des leçons de la crise d’Ebola et maintenir les services de soins de santé, y compris les services de santé sexuelle et génésique», a relevé Thoko Ruzvidzo, directrice de la Division du genre, de la pauvreté et des politiques sociales de la CEA-ONU. 

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