Le Royaume a toujours fait preuve d’esprit d’initiative et d’engagement dans la réalisation de ses objectifs stratégiques. Soutenu par les réformes encourageantes, le Maroc a déployé beaucoup d’efforts qui lui ont permis de renforcer l’attractivité de l’économie nationale. C’est cette même mobilisation et engagement qui animent l’ensemble des acteurs publics et privés pour relever le défi de la relance
économique.
«La situation difficile actuelle caractérisée par les répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus et son impact majeur sur les secteurs vitaux nous impose de profiter des opportunités que la situation actuelle peut offrir, dans un cadre participatif et de convergence, caractérisé par l’esprit national et la primauté de l’intérêt public, et à intensifier les efforts pour sortir de cette crise avec le moins de pertes possibles sur l’économie nationale et l’entreprise marocaine». C’est en ces termes que s’est exprimé
M. El Othmani lors des travaux de la onzième réunion du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) tenu mardi dernier à Rabat. Confiant de la capacité du Maroc à surmonter les difficultés conjoncturelles, le Chef de gouvernement estime que la sortie de crise «dépend de la coopération pleine et étroite entre le gouvernement et les différents acteurs économiques et sociaux, et de l’évocation des valeurs de solidarité et de coopération qui unissent les Marocains face aux crises à travers le temps». En d’autres termes « l’engagement positif, la capitalisation des acquis et la proposition de solutions réalistes» sont les maîtres-mots pour surmonter les défis.
C’est dans ce sillage que le CNEA entame, incessamment, l’élaboration d’une politique nationale intégrée conformément aux Instructions contenues dans le message adressé par S.M. le Roi Mohammed VI aux participants à la deuxième session de la Conférence internationale sur la justice, tenue en octobre dernier à Marrakech, dans lequel Sa Majesté a souligné la nécessité d’élaborer une vision stratégique dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires, rappelle le Chef de gouvernement.
Pour assurer la réussite de cet important chantier, un comité de pilotage sera créé et comprendra les différents secteurs et organismes concernés des secteurs public et privé et se chargera de la préparation du contenu de cette politique nationale, a-t-il expliqué. L’occasion aussi pour lancer un appel aux membres du CNEA à «s’engager dans ce chantier structurant qui permettra de donner un nouvel élan au travail du Comité et à la dynamique des réformes liées à l’amélioration du climat des affaires dans notre pays», ainsi qu’au secrétariat du Comité à «poursuivre l’accompagnement et le soutien nécessaires pour la réussite de ce chantier et tous les autres chantiers qui émergeront de cette politique nationale d’amélioration du climat des affaires».
Tous les intervenants ont été unanimes à souligner la nécessité de surmonter certaines difficultés auxquelles est confronté le tissu économique à travers l’accompagnement des entreprises, en particulier les PME, la structuration du secteur informel, l’adaptation du code du travail et le renforcement des dimensions régionales et sectorielles des réformes, conclut le communiqué.
Pour rappel, cette réunion a été consacrée à la présentation du bilan des activités du Comité au titre de l’année 2019, l’adoption de son plan d’action pour l’année en cours et la présentation d’exposés sur un ensemble de projets structurants dans le pays et qui concernent le développement du climat des affaires.
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Les priorités de la CGEM
Dans son discours devant le CNEA, le président de la CGEM, Chakib Alj, a fait le point sur les priorités pour améliorer le climat des affaires. Dans son plaidoyer, le patron des patrons a rappelé l’importance de l’assouplissement du Code du travail et son adaptation aux réalités du marché, entre autres le droit de grève, ainsi que la formation continue, considérée comme «un levier de développement des compétences et de compétitivité de nos entreprises face aux évolutions des métiers d’avenir». M. Alj a mis en avant également la nécessité de l’intégration de l’informel qui doit être au centre de nos priorités. «Il s’agit d’un enjeu majeur pour l’avenir de l’économie de notre pays», a-t-il souligné avant de revenir sur la question de la commande publique, composante incontournable de l’activité économique. Dans ce sens, il a appelé à imposer la préférence nationale, quand cela est possible, et à faciliter l’accès à la TPE-PME aux marchés de l’État. Il a également mis en avant la question de la dématérialisation et la mise en place définitive d’un e-gov au profit du citoyen, de l’entreprise et du secteur public.
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Relance économique, il faut miser sur le digital
Si, de l’avis de tous, la crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur de la transformation digitale, pour le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique c’est l’heure de tirer les leçons de cette situation inédite. Dans son intervention lors de la réunion du CNEA, Moulay Hafid Elalamy a indiqué que son département est en train d’étudier un ensemble de projets afin de maintenir ce trend et toucher tous les acteurs qui sont encore à des niveaux timides de la digitalisation. La stratégie du ministère mettra le focus sur trois axes principaux : l’accompagnement des entreprises du digital, l’accélération de la digitalisation des administrations au service du citoyen et l’amélioration de la gouvernance et la souveraineté du secteur numérique. Une dynamique qui fera du Maroc un hub digital régional et continental, attirera plus d’investissements directs étrangers et stimulera la création d’emplois.