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Depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus au Maroc, citoyens, entreprises et ONG se sont montrés solidaires pour lutter ensemble contre cette maladie. L’association El Baraka Angels, qui organise régulièrement des caravanes solidaires pour venir en aide aux personnes nécessiteuses, s’est également jointe à ce combat contre le coronavirus.
L’ONG a procédé, il y a quelques jours, à l’achat d’un premier lot de denrées alimentaires qui a servi à couvrir 100 premières familles en conditions précaires à Rabat, suite à l’évolution du nombre de cas de malades au Maroc et aux rumeurs du confinement qui ont précédé l’annonce de l’état d’urgence.
L’exercice de préparation et de distribution des packs a été plus compliqué que d’habitude, puisqu’il a fallu instaurer des mesures de sécurité et d’hygiène très strictes afin d’éviter tout risque de contamination chez les bénévoles tout comme chez les bénéficiaires. «Nous attendions impatiemment le début du mois de mars pour lancer comme à notre habitude la collecte et la préparation de notre 8e caravane solidaire pour le mois sacré du Ramadan. Cette caravane devait cibler 1.000 familles vivant en zones montagneuses enclavées des provinces de Midelt et d’Azilal.
C’était bien évidemment sans savoir que le monde et le Maroc allaient être bouleversés par la pandémie du coronavirus», a indiqué Selwa Zine, présidente de l’Association El Baraka Angels.
«Dès l’annonce de l’apparition du premier cas au Maroc le 2 mars dernier, nous avons été sur le qui-vive à guetter l’évolution de la situation afin de savoir si nous allions être en mesure de maintenir notre plan d’action comme prévu, ou s’il fallait changer de cap et penser à de nouvelles actions solidaires, principalement en milieu urbain, d’où l’idée d’organiser notre première action au profit des familles nécessiteuses à Rabat», a poursuivi Selwa Zine, ajoutant que l’association a mis plusieurs jours à tenter de modéliser une action qui peux contribuer à alléger les difficultés que traversent et traverseront les familles qui vivaient jusque-là de revenus très bas et journaliers. «Il fallait pouvoir apporter de l’aide tout en respectant les consignes des autorités publiques et les mesures de confinement, et donc sans risquer d’impacter l’intérêt général sur un plan sanitaire.
Au final, nous avons décidé de mettre en place une plateforme qui permette de linker nos donateurs à des personnes qui se sont retrouvées sans revenu du jour au lendemain.
Nos membres et bénévoles, en s’appuyant sur leurs réseaux, connaissances et relais, recensent quotidiennement des cas de familles nécessitant un soutien immédiat.
Nous procédons alors à la qualification de cette base de données, nous vérifions et confirmons les informations collectées, puis procédons à l’allocation des aides en donnant la priorité aux cas les plus critiques».
La présidente de l’association rappelle également que le soutien se fait principalement par transfert d’argent ou mises à disposition à travers les relais bancaires, Wafacash et GAB. Les budgets sont calculés de manière à répondre spécifiquement à l’urgence exprimée par chaque bénéficiaire.
Il s’agit principalement de pouvoir couvrir les besoins en achats de denrées alimentaires, achats de médicaments pour les personnes souffrant de maladies chroniques, ou encore contribuer à couvrir les charges fixes type loyer, eau et électricité.
«Nous espérons pouvoir structurer davantage ce modèle afin d’engager plus d’intervenants, de relais fiables à l’échelle nationale et des donateurs en vue de soutenir un maximum de familles. Il faut garder en tête que ces difficultés ne s’arrêteront pas à la fin de la période de confinement, et que la société civile, à l’image du gouvernement, doit commencer à penser dès maintenant à l’après-confinement qui lui aussi nécessitera une importante mobilisation des acteurs associatifs pour permettre à toutes ces familles démunies de gérer et surmonter la transition», a affirmé Selwa Zine.
