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L’économie nationale remonte doucement la pente

Bonne nouvelle. L’économie marocaine remonte petit à petit la pente. Après une contraction de 14,9% au deuxième trimestre, le PIB aurait baissé de 8,7% les trois mois suivants. Pour ce dernier trimestre, le HCP table sur une diminution de 5,5%, avec notamment le redressement progressif de la demande intérieure.

L’économie nationale remonte doucement la pente

Après une baisse de 8,7% au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) national devrait reculer de 5,5% pour les trois derniers mois de l’année. Alors que le PIB mondial devrait finir l’année en repli de 4,5%, la demande mondiale adressée au Maroc «resterait relativement atone et serait tributaire de l’évolution  des importations de ses principaux partenaires commerciaux européens», précise le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa dernière note de conjoncture. Malgré une amélioration de 0,5% d’un trimestre à l’autre, la variation annuelle de la demande mondiale resterait ancrée dans le rouge à -8,9%.
Au cours de ce dernier trimestre de l’année, le HCP table sur une poursuite du redressement progressif de la demande intérieure. «La baisse des dépenses
des ménages s’atténuerait, sous l’effet d’une légère reprise des achats de biens durables». Globalement, la consommation domestique baisserait de 7,9%. Les dépenses liées aux services non marchands devraient, pour leur part, rester relativement dynamiques, situant la hausse de la consommation publique à 5,7%. «L’effort resterait relativement modéré, notamment dans les produits industriels et de construction et sa reprise serait lente et progressive». Dans ce tableau, les activités hors agriculture devraient atténuer leur repli (-5,2%), après -9% le trimestre précédent. Concernant le secteur secondaire, le fléchissement de la valeur ajoutée est estimé à 5,3%. En revanche, l’activité industrielle poursuivrait son redressement, de même pour celle de la construction. La production d’électricité se ressaisirait, également, dans le sillage de la reprise graduelle des activités industrielles. Pour ce qui est du secteur tertiaire, il devrait poursuivre une reprise modérée dans le commerce, le transport interurbain et la restauration, mais resterait relativement dynamique dans les services non marchands, notamment sociaux et de santé. «Dans l’ensemble, le secteur contribuerait pour -2,8 points à l’évolution du PIB». En ce qui concerne les activités agricoles, leur valeur ajoutée devrait continuer à dégringoler au rythme de -5,8%, en variation annuelle. Ce fléchissement amputerait la croissance économique globale de 0,7 point. «L’essentiel de cette baisse serait imputable à la contraction de la production végétale, alors que celle des filières animales connaîtrait une légère accélération avec des perspectives de reprise de la production avicole».

Légère reprise dans le tourisme
Au troisième trimestre, la baisse de la croissance a été moins prononcé qu’au cours du deuxième (-14,9%), «du fait de l’allégement des mesures de confinement», indique le HCP.  Une évolution attribuable à la baisse de 9% des activités hors agriculture, contre -15,5% le trimestre précédent. Dans le détail, le secteur secondaire a vu son activité s’améliorer d’un trimestre à l’autre, passant de -17,3 à -8,5%. Pour ce qui est des activités tertiaires, la tendance baissière s’est poursuivie, contribuant pour -4,7 points à l’évolution du PIB global, contre -7,7 points au deuxième trimestre. «La perte d’activité se serait atténuée avec les assouplissements réglementaires et la réouverture encadrée des commerces, des transports interurbains et des restaurants». Une légère reprise a également été notée dans le tourisme, suite à l’assouplissement des restrictions sur les voyages internes. Toutefois, le retrait du flux des touristes étrangers et la baisse des recettes de voyages ont pesé dans la balance. Enfin, la valeur ajoutée agricole se serait contractée de 6,2%, au troisième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu de -6,8% un trimestre auparavant. «La diffusion des effets du confinement sanitaire, particulièrement importante au deuxième trimestre 2020, avec une perte de 477.000 emplois agricoles, se serait atténuée», assure le HCP. Le recul de la production se serait, ainsi, légèrement modéré et la commercialisation intérieure des productions végétales se serait réalisée à des prix en baisse en comparaison avec la même période de l’année passée, à l’exception des céréales et des fruits frais, dont les prix à la consommation auraient progressé de 12,2 et 18,9%, respectivement, au troisième trimestre 2020. Quant aux productions animales, leurs prix de commercialisation auraient globalement baissé. 

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