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Légers signes de reprises suite au déconfinement

Des signes de reprise graduelle dans plusieurs secteurs d’activité se dessinent, malgré une persistance des tensions dans certaines branches sensibles comme le tourisme. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de la DEPF pour le mois d’août. Le document souligne que la consommation des ménages a été impactée par la baisse des revenus ruraux et par les retombées négatives de la crise sanitaire sur les autres revenus des ménages. Par ailleurs, les premières mesures d’assouplissement post confinement ont permis aux exportations nationales d’afficher des signaux de redressement dès le mois de juin.

Légers signes de reprises suite au déconfinement
À fin juillet, le déficit budgétaire a signé une aggravation de 73,4% à 41,9 milliards de DH.

Malgré une forte dépréciation de l’activité économique, des signaux de reprises se font sentir suite au déconfinement. Dans sa dernière note de conjoncture, la Direction des études et prévisions financières (DEPF) souligne que suite à l’examen de la situation économique et financière nationale au cours des derniers mois, des signes de reprise graduelle dans plusieurs branches d’activité apparaissent «avec toutefois, une persistance des tensions récessives dans certains secteurs fortement sensibles dont le tourisme». Le document alerte, par ailleurs, sur l’incertitude quant aux perspectives, notamment face aux risques liés aux nouvelles vagues de contagion.  Au niveau de la demande intérieure, les mesures prises par les pouvoirs publics ont permis de contenir partiellement les retombées négatives de la crise sanitaire sur la consommation des ménages. «Cependant, la consommation des ménages, impactés par la baisse de leurs revenus, le changement de leur mode de consommation dans le contexte de crise et la succession de deux mauvaises années agricoles, aurait affiché une contre-performance en 2020», précise la DEPF. L’effort d’investissement a, pour sa part, ralenti, conséquence du repli des importations en biens d’équipement et des activités immobilières. En effet, les importations des biens qu’équipement ont reflué de 20,1% à 52,3 milliards de DH «recouvrant un recul des achats d’avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (-98,6%), des fils et câbles (-40,7%) et des moteurs à pistons (-30,7%)». La baisse de la demande étrangère adressée au Maroc a, certes, fortement impacté l’essor des exportations nationales, néanmoins, avec les premières mesures d’assouplissement post confinement, elles auraient affiché des signaux de redressement à partir du mois de juin, particulièrement au niveau des secteurs d’agriculture et agroalimentaire (-4,3% à fin juin) , d’électronique et électricité (-5,2%) et de textile et habillement (-34,9%).  «Par ailleurs, malgré la persistance de la chute des recettes touristiques, les avoirs officiels de réserve ont poursuivi leur amélioration, représentant l’équivalent de 6 mois et 22 jours d’importations de biens et services, grâce au tirage sur la LPL et au relatif redressement des échanges extérieurs, y compris les transferts des MRE».
En ce qui concerne les finances publiques, le déficit budgétaire a signé une aggravation de 73,4% à 41,9 milliards de DH à fin juillet. Ceci s’explique par le recul des recettes fiscales (-8,3%) et la hausse des dépenses ordinaires (+5,5%). 
Enfin, les crédits bancaires ont cru de 5,6% à fin juin (après 5,1% l’année dernière), «quoiqu’en décélération par rapport à celui du mois précédent (+6,5%)». Cette croissance concerne essentiellement les crédits au secteur non financier (+5,2%), notamment ceux aux sociétés non financières privées (+7,7%).
«Ces évolutions conjoncturelles se sont opérées dans un contexte international fortement touché par les implications négatives de la crise sanitaire mondiale». L’activité économique mondiale devrait, néanmoins, montrer des signes de redressement à partir du troisième trimestre en phase avec la levée des mesures de confinement et de l’adoption de plans de relance économique dans plusieurs pays. Les perspectives de croissance mondiale restent, toutefois, entourées de grandes incertitudes, liées notamment à l’évolution de la pandémie.  

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