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L’inévitable transformation digitale au cœur du débat

Depuis le début de la pandémie du coronavirus (Covid-19), le sujet de la transformation digitale revient fréquemment. Conjoncture oblige, les entreprises ont de plus en plus tendance à pencher pour ce mode de fonctionnement, qui a été longtemps redouté malgré ses innombrables avantages. Poussant la réflexion plus loin, l’Institut CDG a organisé, mardi 15 septembre, un webinaire portant sur le thème «L’entreprise de demain sera digitale».

L’inévitable transformation digitale au cœur du débat

C’est un secret de Polichinelle ! La crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus a modifié en profondeur nos pratiques numériques. Du jour au lendemain, les entreprises se sont vues obligées d’emprunter le chemin de la transformation digitale pour répondre aux nouveaux besoins des clients et des consommateurs. Certes, nous n’avons pas de visibilité sur ce qui va se produire dans le futur, mais les managers gagneraient à capitaliser sur ces changements pour construire un avenir meilleur. Ce sont là les principales idées qui ont été échangées lors d’un séminaire organisé, mardi 15 septembre, par l’Institut de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) sur le thème «L’entreprise de demain sera digitale». L’événement s’assigne pour objectif de bien comprendre les caractéristiques de la révolution digitale et d’apprécier les opportunités et les défis que cette dernière offre aux entreprises. Les participants à cet événement affirment à l’unanimité que le déploiement de la transformation digitale, accéléré par la crise sanitaire, constitue une opportunité pour les entreprises qui se veulent performantes et compétitives. Or, pour en tirer profit, encore faut-il que cette transformation soit bien appréhendée par les managers.
Prenant part à ce webinaire, Salah Baina, enseignant-chercheur à l’École nationale d’informatique et analyse des systèmes (ENSIAS) souligne que «la transformation digitale se construit sur trois piliers : D’abord, le pilier technologique, ensuite le pilier data qui demeure une ressource importante et enfin l’innovation». Ceci dit, clarifie-t-il, tout l’enjeu pour les entreprises aujourd’hui est de pouvoir «faire des innovations tout en utilisant les nouvelles technologies et en exploitant une nouvelle ressource qui est celle de la data». Sur la même longueur d’ondes, Aalya Ghouli, directrice du pôle stratégie, innovation, digital et marketing au sein de la BMCI, souligne que la transformation digitale doit absolument répondre au besoin d’amélioration continu des usages des clients. S’appuyant sur des études réalisées récemment, l’experte assure que les entreprises ont bel et bien pris conscience de l’importance de ce phénomène. Pour sa part, Mehdi Kettani, directeur général de DXC Maroc, indique que la transformation digitale va impacter l’entreprise, non seulement dans sa façon de communiquer avec ses clients et de commercialiser ses produits, mais aussi et surtout dans ses process internes et sa propre gestion au quotidien. «Avec la crise du Covid-19 et le déploiement à grande échelle de la transformation digitale, nous sommes en train de changer de paradigme et l’entreprise sera certainement différente dans le futur», ajoute-t-il. Pour lui, le digital doit être central dans le plan de relance pour permettre à l’entreprise d’être compétitive et performante. Même son de cloche auprès de Hicham Iraqi Houssaini qui est responsable de la transformation numérique dans les pays de l’Afrique francophone et qui travaille en étroite collaboration avec les CXOs dans le secteur public et privé afin d’accélérer l’innovation. L’expert en la matière indique ainsi que certaines technologies seront très utiles dans le futur et permettront à l’entreprise d’assurer une meilleure compétitivité. Sur ce volet, Hicham Iraqi tient à attirer l’attention sur le fait que c’est grâce aux nouvelles technologies que les entreprises ont pu aujourd’hui assurer la continuité de leurs services en pleine période de crise sanitaire.
Sur un autre registre, Saloua Karkri Belkeziz, présidente GFI Afrique, a mis l’accent sur les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises marocaines en matière de transformation digitale. «Si l’administration marocaine a pu continuer ses services publics en ayant recours rapidement à des solutions digitales, notamment le bureau d’ordre digital, la gestion des marchés publics, l’école à domicile ou encore les jugements à distance, l’entreprise marocaine, et plus spécifiquement la PME/PMI a été surprise par cette crise sans précèdent à laquelle elle n’était pas préparée pour adopter le télétravail. Dans un monde de plus en plus compétitif et qui ne sera plus comme avant, l’entreprise marocaine se doit de mener sa transformation digitale pour survivre et l’État se doit de l’accompagner», a-t-elle souligné. En effet, précise l’intervenante, «tous les secteurs sont concernés et le potentiel d’automatisation varie de 38 à 64% selon les secteurs d’activité avec des milliers d’emplois qui devront se transformer».
Pour Saloua Karkri Belkeziz, les prérequis pour réussir ce chantier, qui doit s’inscrire dans une ambition globale «Maroc Digital», sont :
• La conviction du chef d’entreprise lui-même de l’intérêt de la TD pour gagner en compétitivité et la nécessité de faire sponsoriser ce type de projet par le CEO lui-même.
• Être disposé à ouvrir ses données en toute transparence à l’administration extérieure, en ayant la garantie de leur protection et de la non-concurrence déloyale par le secteur informel.
• Avoir un soutien financier pour tout investissement dans le digital sous une forme ou une autre.
• Bénéficier d’une offre de solutions sectorielle en cloud computing subventionné en partie par Maroc PME.
• Bénéficier d’un accompagnement, à travers l’ADD, pour la conduite du changement et la formation de l’ensemble des collaborateurs. 

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