Les 27 dirigeants européens examineront lors d’un sommet virtuel ce jeudi les solutions pour sortir l’UE de la récession due à la pandémie de coronavirus, mais leurs divisions sont telles qu’ils devraient reporter à plus tard toute décision. L’heure est grave : l’UE, dont les populations ont été confinées depuis la fin de l’hiver dans la plupart des pays pour stopper l’expansion du virus, devrait enregistrer une chute record de son PIB de 7,1% cette année, selon les prévisions du FMI. Et la crise qui menace les 19 pays de la zone euro risque d’être la pire de la très courte histoire de la monnaie unique lancée en 1999. Mais les 27 de l’Union ne parviennent pas pour le moment à surmonter leurs différends sur la façon de relancer le moteur économique et les vieux clivages, auxquels on avait déjà assisté après la crise financière de 2009, ont réapparu au grand jour. D’un côté, les pays du Sud, fortement endeuillés par la pandémie comme l’Italie et l’Espagne, réclament davantage de solidarité financière à leurs voisins du Nord. Mais ces derniers, tels l’Allemagne et les Pays-Bas, moins frappés par le virus, rechignent à payer pour des États à qui ils reprochent de ne pas avoir fait preuve de discipline budgétaire pendant les années de croissance. Les dernières négociations sur le budget pluriannuel, en février dernier avant la crise sanitaire et économique, s’étaient soldées par un échec retentissant.
L’UE en sommet aujourd’hui mais un accord post-crise attendra
De profondes divergences demeurent entre les États membres de l’UE sur fonds de relance de l’économie après la pandémie du coronavirus. Ph. DR
LE MATIN
|
22 Avril 2020
À 19:49
