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Le Maroc au défi d’une rentrée universitaire sous le signe du coronavirus

Après les écoles, les collèges et les lycées, les universités ouvriront leurs portes à partir du 15 octobre prochain pour accueillir les étudiants avec les mêmes défis et contraintes.

Le Maroc au défi d’une rentrée  universitaire sous le signe du coronavirus

La rentrée universitaire 2020-2021 débutera la mi-octobre. C’est ce qu’avait annoncé le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans un communiqué, le département de l’Enseignement supérieur fait savoir que les étudiants auront la possibilité de choisir entre l’enseignement à distance et en présentiel par groupes restreints. En effet, l’enseignement en présentiel sera accompagné d’un ensemble de mesures de prévention, en pleine coordination avec les autorités publiques compétentes, afin de renforcer la prévention et la sécurité sanitaire, portant essentiellement sur le port obligatoire de masques à l’intérieur des espaces universitaires, la réduction du nombre des personnes dans les amphithéâtres et les salles, ainsi que la désinfection des espaces de formation et d’enseignement d’une manière continue.
La même source relève que le modèle pédagogique adopté pourrait à tout moment faire l’objet d’adaptation au niveau de chaque université publique ou établissement d’enseignement supérieur ne relevant pas des universités, établissement d’enseignement supérieur partenaire ou établissement d’enseignement supérieur privé, en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique et des changements pouvant survenir au niveau de chaque région.
Pour mieux gérer cette rentrée, la pré-inscription des nouveaux étudiants a été initiée à distance via les plateformes électroniques des universités. Cette démarche est complétée progressivement avec la simplification des procédures en vigueur, selon un calendrier élaboré et partagé par chaque université séparément. Parallèlement aux procédures de reprise de l’enseignement, l’Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles mène actuellement des travaux avec le ministère et les autorités publiques compétentes afin de définir les conditions objectives et les formules appropriées pour une ouverture éventuelle des cités universitaire tout en prenant en considération l’évolution de la situation épidémiologique dans chaque région, relève le communiqué.
C’est donc une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes qui va garantir la réussite de cette rentrée universitaire et permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions tout en leur offrant les moyens de développer leurs compétences pour mieux intégrer le marché du travail. «Ce n’est pas une aventure, mais une épreuve que nous pouvons surmonter ensemble, à condition d’un engagement collectif et d’un respect strict des mesures barrières, pour le bien de nos enfants», avait indiqué le Chef du gouvernement dans une déclaration à l’occasion de la rentrée scolaire. 
Ces objectifs sont, en effet, au cœur de toutes les stratégies mises en place par les établissements d’enseignement supérieur, du secteur public comme privé, qui n’ont ménagé aucun effort pour réussir cette opération pédagogique et éducative, tout en veillant à préserver la santé des étudiants et celle du corps enseignant et garantir tous les moyens pédagogiques, logistiques et sanitaires adéquats, selon les circonstances et l’évolution de la situation.
Rappelons à cet égard les dernières recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui appelle les pays à miser sur l’enseignement et la formation professionnelle pour sortir de la crise engendrée par l’épidémie du Covid-19. Dans son rapport annuel «Regards sur l’éducation», publié mardi, l’OCDE préconise que l’enseignement et la formation professionnelle doivent devenir une priorité des politiques publiques pour sortir de la crise actuelle. D’abord, parce que c’est une des solutions pour les jeunes dont le taux de chômage atteint des sommets, pour s’insérer sur le marché du travail. Ensuite, parce que l’éducation est essentielle pour bâtir une société plus résiliente. «Le renforcement des systèmes éducatifs doit être au cœur des plans des gouvernements pour sortir de cette crise et doter les jeunes des compétences et des qualifications dont ils ont besoin pour réussir», avait déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, à l’occasion de la présentation dudit rapport à Paris.
Par ailleurs, et pour suivre, et même anticiper ces changements, l’OCDE appelle les établissements d’enseignement supérieur à innover et à adapter leurs politiques et stratégies de gestion au nouveau modèle d’enseignement qui est en train de se dessiner «Pour conserver toute leur pertinence, les universités devront réinventer les environnements pédagogiques de sorte que le numérique élargisse et complète, sans toutefois remplacer, les relations des étudiants avec leurs professeurs et entre eux», estime le rapport «Regards sur l’éducation».
À ces défis et challenges, les établissements d’enseignement supérieur répondent à travers une offre de formation de qualité et des stratégies basées sur le développement personnel des étudiants, le renforcement de leurs compétences et leur épanouissement que ce soit à l’intérieur de l’établissement ou à distance. C’est ce qui ressort d’ailleurs des différents entretiens réalisés avec les grands établissements marocains qui partagent les mêmes ambitions de réussite et les défis d’affronter un monde en métamorphose. 

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