Menu
Search
Jeudi 26 Décembre 2024
S'abonner
close
Jeudi 26 Décembre 2024
Menu
Search

Le Maroc se dote du premier Centre interactif digital

Le premier Centre interactif digital au Maroc (IDC Morocco) vient de voir le jour. Il a été inauguré, mardi à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P) de Benguérir, en présence d’un parterre de hautes personnalités nationales et étrangères issues de divers horizons. Fruit d’une solide collaboration entre EON Reality, leader mondial du transfert de connaissances et de compétences basées sur la réalité augmentée et virtuelle pour l’industrie et l’éducation, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), avec le soutien du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Agence de développement du digital ainsi que de l’Université Mohammed V de Rabat, ce Centre offre un accès sans précédent aux technologies de Réalité augmentée (AR) et de Réalité virtuelle (VR) pour accompagner la transformation numérique du Royaume dans les secteurs universitaires, industriels et gouvernementaux.

Le Maroc se dote du premier Centre interactif digital

Les sept partenaires forment une représentation parfaite de la «triple hélice», un modèle à travers lequel ledit Centre s’est concrétisé grâce à la collaboration entre les pouvoirs publics, le monde universitaire et les leaders de l’industrie pour contribuer au façonnage de la révolution technologique du Maroc.

S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration de ce Centre, le ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Driss Ouaouicha, a indiqué que l’IDC offre une opportunité inouïe pour l’université marocaine dans le domaine du transfert technologique et du renforcement des capacités.

«La réalité augmentée et la réalité virtuelle et tout ce qui en découle en matière d’applications pédagogiques et scientifiques, ces chocs technologiques auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui constituent une voie parallèle pour repenser notre Université qui, comme partout ailleurs, devrait absolument être au premier rang de ceux qui souscrivent à cette transformation et à ces changements majeurs de paradigmes que cette étendue d’innovations technologiques tente d’imposer à notre système éducatif», a-t-il expliqué.

«Nous sommes donc sollicités à revisiter nos référentiels et nos dogmes méthodologiques», a-t-il enchaîné, soulignant que «nous sommes tous conviés à transformer la formation et à adopter de nouvelles modalités technico-pédagogiques».

Cette vision nouvelle de l’Université découle, en fait, d’une Volonté Royale profonde que «nous retrouvons particulièrement dans la Vision stratégique de la réforme 2015-2030, élaborée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, et qui a été traduite en loi, dite Loi-cadre 51.17 portant sur le système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique», a relevé le ministre, expliquant que cette vision constitue une étape importante sur la voie du développement du système d’enseignement marocain, via notamment la mise en place d’approches efficientes à même de surmonter les obstacles auxquels fait face le secteur dans un contexte d’avènement et d’irruption des technologies numériques.

Et de poursuivre que cette approche ne pourra se concrétiser qu’à travers l’ouverture sur les entreprises et les partenaires dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, aux niveaux national et international, afin de les inciter à contribuer à l’effort public d’amélioration des infrastructures et des équipements nécessaires, et ce, dans le cadre de partenariats institutionnels publics-privés.

La transformation digitale est un défi présent, mais aussi futur, a-t-il dit avant de conclure que le Cloud, l’Internet des objets, le Smart Data, la santé connectée, l’impression 3D, la réalité augmentée ou encore la robotique collaborative sont autant de concepts technologiques qui «dessinent notre vie future et auxquelles nous devrions porter une attention toute particulière aussi bien dans notre approche pédagogique que dans notre rapport avec la technologie».

Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Youssef El Bari, a affirmé que la mise en place de ce Centre traduit l’importance qu’accorde le Royaume aux nouveaux métiers qui se créent à travers le monde et qui sont liés au développement numérique, ajoutant qu’à travers cette nouvelle expérience au niveau de la région de l’Afrique du Nord, le Maroc «confirme son engagement sur la voie de l’intégration des nouvelles technologies dans les secteurs académique et industriel pour une meilleure transformation digitale».

«Ce projet numérique contribuera, de ce fait, à mettre en place des solutions d’apprentissage innovantes pour le développement des compétences nécessaires aux métiers de l’industrie de demain», a-t-il précisé, notant que ce Centre permettra, à travers une étroite collaboration entre les secteurs public et privé, de contribuer au renforcement des compétences requises dans les différentes stratégies sectorielles du Royaume.

Soulignant que le Maroc veut être un acteur dans les changements que connaît le monde en participant à l’évolution des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle, la blockchain, l’internet des objets ou l’industrie 4.0, le responsable a indiqué que l’IDC sera un outil du plan d’accélération industrielle dans lequel le volet formation est important, et servira aussi de modèle dans la nouvelle stratégie en cours de préparation et qui devrait accorder une place de choix aux nouvelles technologies et à leur utilisation dans l’industrie.

De son côté, l’ambassadeur des États unis au Maroc, David T. Fischer, a souligné qu’«avec le lancement aujourd’hui de ce centre interactif digital, nous soutenons les stratégies éducatives ambitieuses du gouvernement du Maroc et nous offrons des possibilités aux étudiant(e)s marocains d’accéder à une technologie dont ils ont besoin pour réussir sur le marché du travail de l’avenir».

Tout en se félicitant de ce partenariat qui a donné naissance à ce Centre, le diplomate américain a précisé que ce projet, qui a rassemblé des départements et institutions gouvernementaux, des bailleurs de fonds internationaux, le monde universitaire et le secteur privé, fera du Maroc «un leader» sur les plans régional et continental en matière de réalité virtuelle et augmentée.

Et de relever que ce partenariat constitue «une preuve» que les étudiants marocains bénéficient des moyens technologiques et du soutien nécessaires pour leurs futurs réussite et épanouissement.

Les jeunes qui poursuivent leurs études dans les domaines de l’ingénierie, de l’aéronautique, de la mécanique, des mines, des médias et de la médecine bénéficieront ainsi de ces nouvelles technologies, a-t-il dit, ajoutant que les futurs leaders disposeront des outils nécessaires pour réussir dans un monde technologique en évolution accélérée. Mettant en relief les relations séculaires d’amitié et de coopération existant entre les États-Unis et le Maroc, M. Fischer a précisé que le renforcement de la coopération et du partenariat entre les secteurs public et privé est essentiel pour que le Maroc réalise ses objectifs économiques et de 

développement.

Le directeur général de l’Agence de Développement du Digital, Sidi Mohammed Drissi Melyani a, quant à lui, fait remarquer que parmi les projets structurants inscrits dans la feuille de route de l’Agence, figure le chantier «Génération digitale», un projet stratégique qui consiste à mettre en place un programme de formation national d’envergure dans le digital couvrant aussi bien la formation supérieure et professionnelle que la formation continue.

Ainsi, l’IDC, qui s’inscrit dans le cadre de ce chantier, ambitionne avec autant de détermination de soutenir le développement et la qualification du capital humain par le biais du renforcement des offres de formation dans le digital, et l’adoption des nouvelles méthodes d’apprentissage, nouvelle génération, intégrant la réalité virtuelle et la réalité augmentée aux pratiques pédagogiques appliquées.

Ce Centre, a-t-il ajouté, permettra d’améliorer les performances et l’employabilité de milliers d’étudiants et d’employés marocains, de soutenir l’apprentissage et d’appuyer et promouvoir la formation basée sur la réalité virtuelle et augmentée, optimisant, par conséquent, les facultés d’apprentissage ainsi que la prise de décision, soulignant qu’à travers la mise en place de l’IDC, l’un des objectifs de capitaliser sur cette expérience pour pouvoir, par la suite, la dupliquer dans les différentes régions du Royaume.

Lui emboîtant le pas, le secrétaire général de l’UM6P, Hicham El Habti, a déclaré que «notre université s’est engagée à explorer des méthodes d’enseignement conventionnelles et non conventionnelles qui nous aideront à pousser plus loin les limites de la science et de la technologie».

«Aujourd’hui, nous hébergeons ce Centre interactif digital dans le cadre de notre portefeuille d’outils innovants pour contribuer au développement de modèles éducatifs en Afrique», s’est-il félicité.

Le fondateur de «EON Reality», Dan Lejerskar, s’est, de son côté, attardé dans une présentation, à cette occasion, sur les solutions en matière de transfert de connaissances, basé sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée pour l’industrie et l’éducation.

Les personnalités présentes à cette cérémonie ont, par la suite, effectué une tournée au sein du Centre où des explications leur ont été fournies, notamment sous forme de démonstrations pratiques des technologies qui porteront bientôt assistance à la prochaine génération d’étudiants, d’employés et d’entrepreneurs marocains. 

Lisez nos e-Papers