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La neuro-quantique au service de la performance individuelle et collective

Eh oui ! la neuro-quantique s’applique aussi au management d’entreprise ! C’est une discipline qui a fait ses preuves et sur laquelle les recherches se poursuivent encore. De quoi s’agit-il ? Quels sont ses principes de base ? Comment en tirer profit pour plus de performance individuelle et collective ? Hicham Mounib, ingénieur, coach et co-fondateur de l’École de l’Être nous livre plus d’informations sur le sujet.

La neuro-quantique au service de la performance  individuelle et collective
La posture de l’observateur permet de réduire les excès d’importance générés par le stress induit par la crise. Ph. Shutterstock

Conseil : Depuis peu, on entend  de plus en plus parler de la neuro-quantique et de son importance dans la réalisation individuelle et collective. Pourriez-vous nous expliquer ce concept ?
Hicham Mounib : La neuro-quantique est le mariage génial entre, d’une part, les avancées des neurosciences qui décortiquent le fonctionnement de notre cerveau et, d’autre part, la physique quantique qui nous apporte un éclairage nouveau sur notre perception de la réalité, en mettant l’accent sur la dimension énergétique de notre environnement et la présence d’un champ informationnel invisible dans lequel nous baignons tous les jours. Ce champ recèle toutes les potentialités de réalisation possibles pour un individu ou pour une organisation. Il intègre l’ensemble de ce qui fût, ce qui est et ce qui sera dans l’avenir. Les neurosciences apportent ainsi des superbes éclairages sur comment se connecter à ce champ et activer les potentialités les plus favorables pour soi ou pour une organisation.

Plus concrètement, quels sont les fondements de la neuro-quantique ?
La neuro-quantique se fonde essentiellement, entre autres, sur deux travaux fondamentaux : l’approche neuro-cognitive et comportementale, dite ANC, à sa tête le docteur Jacques Fradin, et le manifeste du professeur Vladim Zeland établi en 5 tomes dans la série «Transurfing». Le premier aborde une approche subjective du partage des rôles du cerveau, résultat de près d’une trentaine de recherches ayant permis d’aboutir à quatre centres de gouvernance : Limbique (gouvernance instinctive), Paléolimbique (gouvernance grégaire), Néolimbique (gouvernance émotionnelle) et Préfrontal (gouvernance adaptative). Et c’est justement ce dernier centre de gouvernance qui va nous intéresser le plus pour intégrer l’immense potentiel d’une perception quantique du monde. Le second, Vadim Zeland, partage une conception extraordinaire de notre monde en se basant sur ses connaissances en physique quantique. Il établit une corrélation entre nos pensées transformées en ondes, porteuses d’une énergie capable d’actionner des potentialités dans un champ informationnel pour les matérialiser dans la réalité. En combinant ces deux disciplines, on obtient un nouveau modèle de réalisation individuelle aussi puissant pour la personne que pour une organisation.

Dans quelle mesure ces fondements nous invitent-ils à repenser les rapports entre l’individu
et l’organisation ?

On doit à Olivier Masselot la mise en place d’un modèle basé sur la neuro-quantique appliqué aux organisations. Nous partons de principes fondamentaux dont voici quelques-uns :
1. L’individu et l’organisation sont intimement liés et indissociables. 
2. En satisfaisant les besoins de l’individu, l’organisation satisfait ses propres besoins.
3. Lorsque les besoins de l’individu sont satisfaits, l’individu apporte une énergie positive à l’organisation. Cette énergie est exempte de dégâts collatéraux.
Je tiens à souligner qu’il existe bel et bien d’autres principes, mais ces deux derniers sont les plus novateurs. Ces principes bouleversent d’ailleurs un peu ce que nos entreprises au Maroc ont établi comme modèle d’organisation basé plus sur le contrôle des individus, bien loin de leur satisfaction…

Par quels moyens peut-on mettre en pratique les fondamentaux de la neuro-quantique en entreprise ?
Parmi des dizaines de pratiques mises à la disposition des entreprises, je cite celle qu’on appelle la posture de l’observateur. Nous recommandons d’ailleurs aux leaders, aux managers et aux décideurs d’adopter cette posture face aux situations de crise. C’est une posture qui permet, entre autres, de réduire les excès d’importance générés par le stress induit par la crise. En ramenant l’importance au niveau qu’elle mérite tout en éliminant ses excès, on permet à l’énergie créatrice de se diffuser dans l’organisation pour ouvrir le champ des possibles et des solutions à la portée de chaque collaborateur. La mise en pratique de la neuro-quantique en milieu professionnel ne serait que bénéfique pour les individus et les managers et il est temps de s’y intéresser. 

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La neuro-quantique, une obligation dans la décennie à venir...

Les entreprises sont déjà en train de vivre, depuis près d’une dizaine d’années, un véritable casse-tête pour garder leurs meilleurs éléments ou même ceux et celles qui contribuent de manière substantielle à la création de valeur. La raison primordiale c’est que les dirigeants sont toujours accrochés à cette équation «salaire contre performance» et oublient que les générations X-Y-Z recherchent avant tout à satisfaire des besoins liés à une recherche de qualité de vie pendant l’exercice de leur rôle dans l’entreprise. Lorsque vous y passez 12 h par jour de votre vie, ce qui représente plus des 2/3 du temps quand on exclut le sommeil, il est primordial que la satisfaction des besoins de l’individu se fasse à l’intérieur de l’entreprise et non pendant les weekends ! Je pense que la neuro-quantique sera une obligation dans la décennie à venir. Je soutiens très souvent cette idée et des experts en la matière la soutiennent aussi.  Quand les dirigeants comprendront que la satisfaction des besoins de leurs entreprises passe par la satisfaction des besoins des individus qui la composent, ils libéreront les énergies créatrices de valeurs ajoutées pour les clients, tout en maintenant un turn-over des plus bas sans passer par une spéculation destructrice sur les salaires.

Entretien réalisé par Nabila Bakkass

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