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Un nouvel arrivage porte à 1,05 million le nombre de variétés stockées à -18°C

Un nouvel arrivage porte à 1,05 million  le nombre de variétés stockées à -18°C

La plus grosse réserve mondiale de semences a accueilli un important arrivage de graines, une assurance-vie pour la biodiversité face aux périls, notamment climatiques. Propriété de 35 institutions régionales et internationales, plus de 60.000 échantillons de semences scellés dans des caissons multicolores en plastique ont rejoint cette «Arche de Noé végétale» enfouie dans une montagne près de Longyearbyen, chef-lieu de l’archipel norvégien du Svalbard (Spitzberg), à 1.300 kilomètres du pôle Nord. «À mesure que le rythme du changement climatique et que la perte de biodiversité augmentent, émerge une nouvelle urgence dans les efforts pour sauver les cultures vivrières menacées d’extinction», a déclaré Stefan Schmitz, directeur de la fondation Crop Trust, un des partenaires du projet. Ultime filet de sécurité pour les quelque 1.700 banques génétiques à travers le monde, la réserve du Svalbard ambitionne de préserver les plantes susceptibles de nourrir une planète toujours plus peuplée et plus chaude. «Chacune des graines (...) contient des solutions potentielles pour l’agriculture soutenable», a fait valoir Lise Lykke Steffensen, directrice de banque génétique des États nordiques.
Dans le nouvel arrivage figurent des cultures de base comme du blé et du riz, mais aussi des variétés sauvages moins courantes comme le pommier des bois d’Europe. Le nouveau lot de graines porte à 1,05 million le nombre de variétés stockées à une température optimale de -18 °C dans trois alcôves souterraines qui peuvent en accueillir 4,5 millions. Parvenir à deux ou trois millions d’échantillons «serait une bonne chose pour rendre l’avenir de l’alimentation de l’Homme encore plus sûr», a expliqué à l’AFP Stefan Schmitz, emmitouflé pour résister aux -16 °C régnant à Longyearbyen. Inaugurée en 2008 grâce à un financement norvégien, la structure se voulait au départ une solution de sauvegarde face aux catastrophes naturelles, aux guerres et aux impérities des hommes, ce qui lui a valu l’autre surnom de «chambre forte du Jugement dernier». 

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