Une octogénaire marocaine en provenance d’Italie dans un état critique

Un second cas de coronavirus a été confirmé mercredi dernier. Il s’agit d’une ressortissante marocaine âgée de 89 ans qui était en visite à Bologne en Italie et est rentré au Maroc le 25 février par l’Aéroport Mohammed V de Casablanca. L’octogénaire se trouve actuellement dans un état critique, au niveau des services de réanimation d’un hôpital à Casablanca, à cause de ses défenses immunitaires affaiblies par une autre maladie chronique.
D’après les premières informations communiquées par Mohammed El Youbi, directeur de la direction de l’épidémiologie au ministère de la Santé, qui s’exprimait jeudi dernier lors d’une conférence de presse tenue pour informer l’opinion publique de la situation et de ses évolutions éventuelles, la personne contaminée était porteuse du virus, mais ne présentait aucun symptôme visible. Ce n’est qu’après quelques jours de son arrivée qu’elle a montré les premiers symptômes, notamment une déficience respiratoire apparue mardi dernier. La malade a ensuite contacté le numéro vert «Allo Yaqada» mis à la disposition des citoyens venant des zones à risque. Les services du ministère ont tout de suite réagi et pris la malade en charge et l’ont soumise aux tests et analyses nécessaires au niveau de l’Institut Pasteur qui a confirmé sa contamination.
Selon la direction de l’épidémiologie, le processus de contrôle a été tout de suite enclenché pour identifier les voyageurs qui étaient avec elle à bord de l’avion ainsi que les personnes avec qui elle a été en contact. Le ministère a également veillé à isoler sa famille proche qui ne manifeste pour le moment aucun symptôme.
Malgré l’identification de ce deuxième cas, le directeur de l’épidémiologie tient à souligner que le Maroc demeure toujours au stade 1 de l’épidémie. Un stade qui correspond, soulignons-le, à un moment où le virus n’est pas en circulation sur le territoire et l’objectif est alors d’empêcher que cela se produise. Le but dans cette situation reste donc la détection des cas isolés le plus rapidement possible. M. El Youbi précise toutefois que le Comité de pilotage, qui reste très vigilant, pourra prendre à n’importe quel moment des mesures plus drastiques.