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Les paroles rassurantes de Bank of Africa

Bank of Africa, en la personne de Omar Tazi, directeur général délégué en charge de la Banque au Maroc, était l’invitée d’une visioconférence organisée par la CFCIM sur les mesures de soutien mises en place par le secteur bancaire pour faire face aux effets de la pandémie du Covid-19. Omar Tazi a répondu aux multiples interrogations dont lui ont fait part les participants. Tour d’horizon.

Les paroles rassurantes de Bank of Africa
Omar Tazi.

La crise du coronavirus pose au Maroc, comme partout dans le monde, la problématique de la survie des entreprises, des salaires et des charges courantes. «Je souhaite rassurer sur le fait que le secteur bancaire est totalement mobilisé. Plus les problèmes apparaîtront, plus nous essayerons d’apporter des solutions», a déclaré Omar Tazi, directeur général délégué en charge de la Banque au Maroc à Bank of Africa (BOA), lors d’une visioconférence organisée le 9 avril par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM). Lors de cette rencontre, le banquier a expliqué la posture de BOA en cette période de crise, dont la fin sera aussi difficile que le début. Il a ainsi abordé le report des échéances de crédit des entreprises et particuliers tous secteurs confondu, le déploiement du dispositif «Damane Oxygène» dont l’objectif est d’accompagner les entreprises en difficultés pour faire face au paiement de toutes leurs charges courantes et la gestion de la trésorerie en devise entre autres.

• Virements, mises à disposition... BOA met la tarification à zéro
«La crise est à peine à ses débuts et les problèmes sont devant nous», commente le responsable. Actuellement, BOA est à pied d’œuvre pour accompagner les entreprises à gérer leur fonctionnement et leurs problèmes de trésorerie. Ces structures vont certainement subir, au lendemain de cette crise, les répercussions de la chute des revenus pendant que leurs charges ont été maintenues. «À ce moment là se posera la question de savoir de quelle aide les uns et les autres vont bénéficier et quelles seront les solutions apportées par les acteurs financiers, au premier chef l’État». Pour l’heure, BOA maintient les crédits de fonctionnement qui sont mis à la disposition des clients. La banque est également «disponible pour traiter des demandes exceptionnelles». De même, l’ensemble des canaux digitaux de BOA sont mis à la disposition de ses clients : «Nous avons même choisi dès ce début de semaine de permettre aux client de traiter leurs opérations depuis chez eux et de mettre à zéro toute tarification sur les opérations de virement, de mises à disposition, mais aussi des frais de dossier sur les opérations internationales».

• Damane Oxygène : des startups s’interrogent
Pas de mesures particulières pour les startups en ces temps de crise, a répondu le banquier aux startups qui ont pris part à la visioconférence. Mais elles auront accès au financement de leurs charges courantes au même titre que les autres entreprises et seront soutenues par les banques qui bénéficient de la garantie de l’État. Pour les startups digitales qui sont aussi très fragiles, elles continueront de bénéficier de la ligne «Imtiaz Technologies» qui a été mise en place avec un support en fonds propres de l’État à hauteur de 30% du programme d’investissement. «Comme elle vient tout juste de démarrer, les plafonds sont un peu réduits avec un financement maximum de 5 millions de DH», précise Omar Tazi. Le banquier précisera en outre que toutes les entreprises sont éligibles au programme «Damane Oxygène» lancé par la CCG, tant qu’elles ne sont pas en redressement ou en liquidation judiciaire et qu’elles ne sont pas en contentieux avec leurs banques. Mis en œuvre pour couvrir trois mois de charges, «le mécanisme Damane Oxygène est susceptible d’être étendu au cas où la crise se prolongeait», annonce Omar Tazi. Pour l’heure, BOA et ses partenaires des secteurs public et privé ont convenu de proroger le remboursement jusqu’en décembre 2020. À cette date, les entreprises verront si oui ou non elles auront la capacité de rembourser ces facilités de trésorerie. Le taux d’intérêt est fixé 
à 4% : «la Banque centrale nous fait de la liquidité sur ces lignes de crédit, c’est un taux qui est adossé au taux directeur majoré de 200 points de base en commission d’intermédiation pour le secteur bancaire», souligne Tazi.

• Réserves de change et facilité de transférer des fonds vers l’étranger : pas de pénurie !
Pas de durcissement en vue. Le paiement en devises des factures des importateurs, BOA continue à l’assurer. «Nous avons toute la trésorerie en devises qu’il faut», assure Omar Tazi. Selon le responsable, la demande est en baisse car les clients souhaitent y voir plus clair avant de s’approvisionner. «Bien sûr, le coût du financement en devises est plus élevé, car les lignes de crédit en devises dont nous bénéficions aujourd’hui ont subi des majorations que nous allons bien entendu répercuter sur nos clients». Et que les familles qui ont des enfants à l’étranger soient rassurées ! Elles peuvent continuer à transférer les dotations auxquelles ils ont droit.

• Le Programme Intelaka doublé par la crise sanitaire
BOA est à plus de 2.200 dossiers à l’étude, dont plus de 600 ont été autorisés. «Non, il n’est pas question d’arrêter cette dynamique ou de la ralentir. Par contre, compte tenu de la crise sanitaire et des risques de contamination que nous traversons, nous sommes obligés de protéger nos salariés. Ces dossiers nécessitent des négociations et de la proximité humaine. En revanche, tout ceux qui ont déjà soumis leurs dossiers de financement seront servis». 

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