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Les patrons plus ouverts à la transmission d’entreprises

Les fondateurs d’entreprises seraient plus disposés à transmettre leurs affaires. Selon Zakaria Fahim, président de BDO, le dernier baromètre de la transmission d’entreprises révèle que 64% d’entre eux sont prêts à passer le flambeau, contre 46% en 2011. Cette plus grande proportion n’occulte pas les freins à franchir le pas, essentiellement le prix de cession.

Les patrons plus ouverts à la transmission  d’entreprises
75% des fondateurs pensent que la transmission de leur entreprise est facile à vivre.

Les patrons perçoivent mieux la transmission de leurs entreprises. Alors qu’ils étaient 46% seulement en 2011 à ne pas s’y opposer, ils sont aujourd’hui 64% à être enclins à franchir le pas, selon le baromètre de la transmission de l’entreprise, affirme Zakaria Fahim, président du cabinet BDO.
Par ailleurs, révèle l’expert qui intervenait lors de la Conférence annuelle du capital investissement organisée, mercredi à Casablanca, par l’Association marocaine des investisseurs en capital (www.lematin.ma), 12% des entreprises éligibles à la transmission la préparent déjà. Cependant, pour 40% des patrons recensés par le baromètre, le prix de la transmission de l’entreprise pose problème. Pour le président de BDO, le patron a tendance à surévaluer son prix de vente. Pour trouver un terrain d’entente et évaluer l’entreprise à sa juste valeur, l’expert-comptable est considéré par 70% des fondateurs comme le partenaire privilégié. Et malgré les difficultés rencontrées, la transmission est estimée une expérience facile à vivre. C’est en tout cas ce que pensent 75% des patrons, contre moins de 50% en 2011. Car après tout, la transmission d’entreprise est une question de psychologie : il faut se préparer à la séparation et accepter de passer à autre chose, à démarrer une nouvelle étape de sa vie. Mais avant, il faut accompagner le repreneur. En effet, si vendre une entreprise pour assurer sa continuité est une bonne chose, il faut que le cédant transmette également son capital immatériel au nouveau maître des lieux. Un processus qui nécessite 3 ans au moins, à en croire Zakaria Fahim.
Oui, mais quelles entreprises racheter ? Selon Adil Douiri, fondateur et gérant de Mutandis, les entreprises familiales, en difficulté ou pas, trop petites pour se développer seules, dont les patrons ne sont plus motivés, qui cherchent un repreneur ou dont la maison mère est à la recherche d’un meilleur parent. Souvent, ces entreprises familiales n’ont pas atteint la taille critique qui leur permet de se développer de manière importante. Une fois rachetée, ce ne sont plus des entreprises, explique Douiri, mais des actifs qui profitent des synergies du groupe. 

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