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Le Centre cinématographique marocain propose les 12 et 13 avril sur son site web, le film «Petits bonheurs» du réalisateur Mohamed Chrif Tribak. Ce long métrage raconte l’histoire de Nouffisa, rôle campé par la jeune actrice Anissa Lanaya. À l’âge de 17 ans, cette fille perd son père et se retrouve obligée d’accompagner sa mère pour s’installer chez Lalla Amina, femme d’un grand dignitaire de la médina de Tétouan. Une fois dans la grande maison, une amitié très forte la liera instantanément à la petite fille de Lalla Amina, Fetouma, incarnée par Farah El Fass. Les deux jeunes filles se promettent de ne plus jamais se quitter. Mais quand Fetouma découvre que Noufissa lui cache ses fiançailles…
Dans ce film, Mohamed Chrif Tribak nous invite à revivre des moments forts et historiques de la vie des femmes tétouanaises dans les années 1950. Timidité, innocence, joie, tristesse, révolte… plusieurs sentiments sont mélangés dans cet opus où on retrouve la fille tétouanaise, Fetouma, à la forte personnalité, qui malgré son apparence traditionnelle, brave les traditions et continue sa scolarité. On y voit également la jeune femme marocaine qui suit le style européen, Noufissa, tout en restant soumise. Le film rappelle également l’aspect culturel de la personnalité des femmes tétouanaises qui aiment la musique et le cinéma.
«Les Petits bonheurs» met en valeur les tendances architecturales, décoratives et vestimentaires des années 1950 et 1960. On retrouve ainsi les grandes maisons et les beaux costumes de Tétouan. Par ailleurs, le réalisateur n’a pas omis de rendre hommage à des lieux historiques de la ville tels que le cinéma Avenida. Pendant 86 minutes, le public peut alors suivre toute la splendeur, l’histoire, la vie de Tétouan tout en admirant la musique andalouse.
Dans ce drame musical, la jeune chanteuse tétouanaise Zineb Afaïlal a interprété de beaux morceaux d’Al Ala. «Petits bonheurs» a été primé à plusieurs reprises. Il a été distingué par les Prix du scénario et des ciné-clubs à la 17e édition du Festival du film national de Tanger en mars 2016. Par la même occasion, Farah El Fassi a reçu le Prix du second rôle féminin pour l’actrice. En 2015, le film a reçu le Prix du public au Festival international des cinémas méditerranéens de Tétouan.
Les rendez-vous proposés par le CCM
Pour accompagner les Marocains en période de confinement, le Centre cinématographique marocain (CCM) propose gratuitement une liste de films marocains plus ou moins récents, en format numérique, et dont la carrière commerciale est achevée. Chaque film est mis en ligne sur le site du CCM pendant 48 heures. La liste des longs métrages est disponible sur le site web du Centre cinématographique. Les 8 et 9 avril, le public a rendez-vous avec «Les Chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch. Ce long métrage plonge le spectateur dans le quotidien des habitants de Sidi Moumen et fait un zoom sur les kamikazes du 16 mai 2003. Au-delà de la dénonciation d’actes terroristes injustifiables, le réalisateur marocain porte son regard sur le parcours difficile de ces jeunes, tout en tentant de comprendre comment ils ont basculé dans le fanatisme religieux. Le film reconstitue les parcours croisés de deux frères issus de Sidi Moumen.
Les 10 et 11 avril, on peut découvrir «Mort à vendre» de Faouzi Bensaïdi. Ce long métrage nous invite dans la ville de Tétouan. Soufiane, Malik et Allal, trois amis inséparables habitués aux petits délits, décident de devenir des barons de la drogue. Mais leur rencontre avec Dounia, une prostituée du club «La Passarella», va venir perturber leurs plans et les forcer à choisir entre l’amitié et l’amour, l’honneur et la trahison, le vice et la raison…
