La police a dispersé samedi à Managua des manifestants qui réclamaient la libération de 61 opposants au gouvernement du Président Daniel Ortega, selon un porte-parole de l’opposition. Cette manifestation s’inscrivait dans la stratégie adoptée par l’opposition de «manifestations express» tenues sans préavis pour déjouer la vigilance de la police, qui interdit les manifestations anti-gouvernementales sur la voie publique. «Deux minutes après le début du rassemblement, au moins 20 patrouilles de policiers anti-émeutes sont arrivées. Ils ont commencé à nous bousculer et à nous frapper», a déclaré à la presse Josué Garay, porte-parole de l’organisation d’opposition Unité nationale bleu blanc. Les manifestants ont scandé «Liberté pour le Nicaragua», «Liberté pour les prisonniers politiques», avant d’être dispersés par la police anti-émeutes. L’organisation d’opposition, qui fait partie d’une coalition d’opposition qui doit se constituer officiellement mardi prochain en vue de l’élection présidentielle prévue en 2021, a déclaré dans un communiqué qu’elle ne renoncerait pas à manifester sur la voie publique. Le parti de gauche au pouvoir, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), envisage de présenter comme candidat à ce scrutin le président Ortega, au pouvoir depuis 2007 et qui briguerait ainsi un quatrième mandat consécutif. La répression des manifestations antigouvernementales de 2018 a fait au moins 328 morts et 88.000 exilés, selon la Commission interaméricaine des droits humains.
La police disperse une manifestation de l’opposition
LE MATIN
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23 Février 2020
À 16:43