Moins de 24 heures après la confirmation du premier cas de Coronavirus au Maroc, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, dans un exercice de transparence et de communication, a tenu une conférence de presse mardi pour informer l’opinion publique de la situation et de ses évolutions éventuelles. Selon M. Aït Taleb, le malade est un ressortissant marocain âgé de 39 ans. Il était en visite en Italie (Bergame) et est rentré au Maroc le 29 février, par l’Aéroport Mohammed V de Casablanca.
Tout en fournissant ces détails, le ministre de la Santé s’est voulu rassurant quant à la capacité des services de son département à gérer tout développement éventuel de la situation. Il a affirmé ainsi que le Royaume était prêt à faire face au virus, rappelant la mise en place, depuis l’apparition du Covid-19, d’une commission mixte pour la surveillance épidémiologique impliquant tous les acteurs concernés, à savoir le ministère de la Santé, la Gendarmerie Royale, les services de la médecine militaire, le ministère de l’Intérieur et la Protection civile. Cette commission, qui est chargée de mettre en place toutes les mesures de veille et de prévention, suit de près l’évolution de l’épidémie dans le monde.
Dans ce cadre, le ministre de la Santé a indiqué que le Maroc disposait actuellement de deux laboratoires de référence pour les analyses réalisées sur les cas suspects. Il s’agit de l’Institut Pasteur de Casablanca et l’Institut national de l’hygiène à Rabat, sachant que tous les Centres hospitaliers universitaires du Royaume sont équipés de laboratoires d’analyses et que d’autres laboratoires pourront être mis à contribution en cas de besoin.S’agissant du volet relatif à la prise en charge, le ministre a fait savoir que le Royaume disposait aujourd’hui de 675 lits destinés accueillir les cas de Covid-19, ainsi que 6 chambres à pression négative dans les hôpitaux du Royaume destinées seulement aux cas particuliers. Quant au stock de masques médicaux, le ministre a fait état d’une réserve de 12 millions d’unités, soulignant dans ce sens que seule la personne atteinte du virus doit le porter et non les personnes non affectées.