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Les précisions des syndicats au sujet de la contribution des classes ouvrières

Un projet de communiqué proposé par cinq centrales syndicales avait laissé entendre que ces dernières s’étaient mises d’accord pour la retenue de l’équivalent de trois jours du salaire des travailleurs, à retenir à la source pour les verser sur le compte du Fonds spécial de gestion du Coronavirus. Cette proposition, qui a été certes évoquée, n’a finalement pas été entérinée par les cinq syndicats qui ont préféré contribuer chacun de manière différente.

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Comme beaucoup d’acteurs politiques, économiques et de la société civile, les syndicats ont exprimé leur engagement pour agir aux côtés de toutes les forces vives de la nation pour limiter les impacts de la pandémie du coronavirus. Dans ce sens ils ont affirmé la disposition de leurs structures à apporter tout l’aide possible pour participer à la lutte contre la pandémie. Ainsi, toutes les organisations syndicales se sont adressées à leurs bases les appelant à s’impliquer dans ce combat de tout un pays. La contribution au Fonds spécial de gestion du Coronavirus restant l’une des formes concrètes de la mobilisation des syndicats pour lutter contre la pandémie, cinq syndicats, dont les quatre  les plus représentatifs, ont essayé de se concerter pour mener une action commune qui soit applicable à l’ensemble des classes ouvrières. Il s’agit de l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Au départ, ils ont élaboré, mercredi dernier, un communiqué commun dans lequel les cinq structures saluent les efforts déployés et les mesures préventives entreprises, notamment l’Initiative Royale de la création du Fonds spécial de gestion du Coronavirus et les mesures initiées par le gouvernement… Ils avaient également appelé à «l’adhésion de la classe ouvrière marocaine dans le secteurs public, les collectivités territoriales, dans le privé, la fonction publique, les établissements et entreprises publiques et les entreprises de l’État et la participation aux efforts de solidarité. Et ce à travers le versement de l’équivalent de trois jours du salaire mensuel net. Contribution à retenir à la source, répartie sur trois mois», souligne le communiqué commun.
Toutefois, chaque organisation syndicale a publié, jeudi, son propre communiqué qui comporte un engagement différent. Selon Naama Mayara, secrétaire général de l’UGTM, cette dernière partie du communiqué n’était pas assez claire. «Ainsi, chaque syndicat a fait son propre communiqué. D’autant plus que le communiqué commun laissait entendre que c’était une contribution obligatoire et qui devait être retenue à la source. Alors que ce n’était pas cela ce qu’on voulait, puisqu’on ne peut pas astreindre les gens à contribuer. Par ailleurs, nous nous attendons à ce que, à partir de la semaine prochaine, l’administration mette à la disposition des classes ouvrières un formulaire à remplir de manière volontaire pour que leurs contributions soient prélevées du salaire», explique-t-il.
Selon Abdelkader Zaïr, le secrétaire général de la CDT, ce n’était qu’un projet de communiqué commun, mais qui n’a pas pu aboutir. Il rappelle que sa centrale syndicale a décidé que chacun contribue comme il le peut et les membres de son bureau exécutif se sont engagés à verser l’équivalent d’une semaine de leur salaire. Pour sa part, l’UNTM a appelé ses dirigeants locaux et régionaux et toutes ses bases à participer, au moins, par l’équivalent d’une journée de leur salaire à verser dans le compte du Fonds spécial de gestion du Coronavirus. De même, les parlementaires à la Chambre des conseillers au nom de l’UMT ont décidé de verser l’équivalent d’un mois de leur salaire sur le même compte. 

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