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Le projet de loi sur la grève réunit lundi gouvernement et centrales syndicales

La rentrée sociale s’annonce tendue. En transmettant le projet de loi portant sur les modalités de l’exercice de la grève à la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, le gouvernement s’est attiré les foudres des partenaires sociaux. Deux des centrales syndicales les plus représentatives ont exprimé clairement leur refus de la démarche de l’Exécutif.

Le projet de loi sur la grève réunit lundi gouvernement et centrales syndicales

Une nouvelle crise s’annonce entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Et c’est toujours la question des modalités de l’exercice du droit de grève qui attise les tensions entre les deux parties. Après avoir programmé l’examen du projet de loi organique N°97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève par la commission des secteurs sociaux de la première Chambre, le gouvernement vient d’ajourner la réunion et d’adresser une invitation aux centrales syndicales les plus représentatives pour ouvrir les discussions autour de ce texte dès lundi prochain. 

L’Union marocaine du travail (UMT), centrale syndicale la plus représentative, a été la première à lever son bouclier contre l’examen de cette version du projet de loi par le Parlement. Dans un communiqué, l’Union critique une «violation flagrante des engagements du Chef du gouvernement» qui avait assuré que des discussions seraient ouvertes à propos de ce texte avec les centrales syndicales. Accusant le gouvernement de vouloir profiter de la situation marquée par la propagation de la pandémie du coronavirus pour porter atteinte aux droits des travailleurs, l’UMT s’est interrogée, dans son communiqué, sur les raisons poussant l’Exécutif à programmer ce texte entre deux sessions parlementaires. 

De son côté, la Confédération démocratique du travail (CDT) a qualifié de «provocatrice» la programmation par le gouvernement de la discussion de ce texte. L’Exécutif cherche à travers cette initiative à camoufler ses échecs, notamment en ce qui concerne la gestion de la rentrée scolaire, souligne un communiqué de la Confédération accusant le gouvernement «d’exploiter la situation actuelle pour imposer de nouvelles restrictions limitant l’exercice d’un droit constitutionnel qui est la grève». Appelant au retrait du texte du Parlement, où il attend son examen depuis 2016, la CDT a insisté, dans son communiqué, sur l’importance de la discussion de ce projet de loi dans le cadre du dialogue social tripartite afin de parvenir à une version respectant le droit de grève tel que stipulé par la Constitution. L’organisation syndicale dirigée par Abdelkader Zaïr a lancé également un appel au gouvernement l’incitant à ratifier la convention internationale 87, considérée comme une référence dans l’organisation du droit de grève. 

Rappelons que la présentation du projet de loi organique N°97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève, programmée aujourd’hui par la commission des secteurs sociaux, en présence du ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz,  a été ajournée finalement. En lieu et place, a été programmée la discussion de thèmes relatifs aux répercussions des foyers épidémiologiques dans certaines unités de production, l’ampleur du respect des employeurs des mesures préventives, les mesures entreprises par le ministère pour contrôler l’engagement des employeurs à déclarer les salariés auprès de la CNSS, l’élargissement de la couverture sanitaire et sociale en application du Discours Royal, et la situation des cliniques relevant de la CNSS et leur rôle à l’aune de la pandémie du coronavirus. 

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